Gabon : la part du pétrole dans les recettes publiques passera de 30 à 25%, d’ici 2020 (Officiel)

Economie
mercredi, 28 juin 2017 14:13
Gabon : la part du pétrole dans les recettes publiques passera de 30 à 25%, d’ici 2020 (Officiel)

(Le Nouveau Gabon) - Lors d’une interview accordée à Bloomberg, mardi, Regis Immongault (photo), le ministre gabonais de l’Economie, a fait savoir que son pays compte faire passer sa dépendance aux revenus pétroliers de 30 à 25% d’ici 2020. Libreville compte atteindre cet objectif en augmentant les investissements dans les secteurs agricole et minier comme promis au FMI, qui lui a accordé un prêt triennal de 642 millions de dollars pour accompagner le processus.

En effet, la chute des prix du pétrole a lourdement affecté les revenus du Gabon depuis les trois dernières années et empêché la réalisation de plusieurs projets majeurs. En 2015, la croissance économique a ralenti à 3,9% et en 2016, elle est tombée à 2,1%. De plus, sur cette période, la production pétrolière a reculé en raison du déclin naturel de nombreux champs matures.

Mais, le gouvernement prépare déjà l’après-pétrole. En avril dernier, le ministre en charge des hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroue, avait annoncé que « le Gabon envisage plus que jamais, de se lancer dans la production de biocarburant, en vue de diversifier son économie».

Le pays a démarré l’exportation en 2016 de l’huile de palme en partenariat avec Olam International. Une nouvelle mine de manganèse est également en cours de développement. Selon les autorités, plusieurs projets seront lancés pour combler le vide créé par l’abandon progressif du pétrole.

En outre, le ministre a affirmé qu’en réduisant la masse salariale, les subventions et en créant un climat commercial attractif pour les investisseurs étrangers, le pays peut éventuellement atteindre un taux de croissance économique de 5% pour la première fois depuis 2013. Avant 2020, le Gabon envisage de rembourser « la plupart de ses dettes ».

M. Immongault a averti que tout cela ne représente pas des mesures d’austérité. «Nous ajustons juste le budget comme nous l'avons fait au cours des deux dernières années. Les dépenses en capital seront rationalisées pour se concentrer sur des projets porteurs de croissance et ayant un impact social important.», a-t-il expliqué.

Olivier de Souza

 
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