Cemac : la nouvelle règlementation de change réduit les revenus de frais et commissions d’Ecobank

Gestion Finance
jeudi, 31 octobre 2019 12:50
Cemac : la nouvelle règlementation de change réduit les revenus de frais et commissions d’Ecobank

(Le Nouveau Gabon) - Sur ses marchés de la zone CESA (Afrique centrale, de l’Est et australe), dominés largement par la Cemac, Ecobank Transnational Incorporated (ETI) déclare avoir généré des revenus de frais et commissions de 204 millions $ pour les 9 premiers mois de l’année 2019. Ils sont en hausse de 13% par rapport à ceux de la même période en 2018.

Selon la holding bancaire, présente dans près de 33 pays africains, ce revenu aurait pu être meilleur, n’eût été l’entrée en vigueur de la nouvelle règlementation de change en zone Cemac, où ETI est présent dans cinq des six pays membres. « Ce nouveau règlement oblige toutes les banques à transférer à la Beac (Banque centrale commune aux pays de la Cemac), les produits en devises qu’elles perçoivent des activités d’exportation de leurs clients. Il faut maintenant que les banques sollicitent auprès de la Banque centrale, des devises pour répondre aux besoins de leurs clients, ce qui a réduit le niveau d’activité », ont fait savoir ses responsables dans une note aux investisseurs.

L’information donnée par Ecobank témoigne de la difficile application de la nouvelle règlementation en matière de change en zone Cemac, adoptée en 2018 par les chefs d’État. Un des responsables de la Beac, intervenant dans le cadre de la rencontre organisée à Douala par le Club Afrique Développement du groupe marocain Attijariwafa Bank, a admis que le début de mise en œuvre de la nouvelle règlementation a été laborieux au sein de l’institution. Il a cependant indiqué que les choses s’étaient nettement améliorées.

Face à une forte dégradation des réserves de change de cette sous-région en 2016, les chefs d’État ont préféré un ajustement macroéconomique à celui de la monnaie. Mais les plans de réformes économiques connaissent une mise en œuvre laborieuse. Malgré les adaptations des différents acteurs, de nombreux points d’amélioration doivent encore s’opérer.

Les opérations entre les banques commerciales et la Banque centrale continuent de se dérouler au-delà de 48 heures même lorsque toutes les parties prenantes ont correctement joué leur rôle respectif. Ce délai peut être allongé si un maillon de la chaîne faiblit.

Idriss Linge

 
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