Sylvia et Noureddin Bongo racontent leur détention et saisissent la justice française

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vendredi, 04 juillet 2025 04:17
Sylvia et Noureddin Bongo racontent leur détention et saisissent la justice française

(Le Nouveau Gabon) - Dans une déclaration publiée le jeudi 3 juillet 2025, Sylvia Bongo, ex‑Première Dame du Gabon, et son fils Noureddin Bongo Valentin accusent les nouvelles autorités gabonaises de les avoir retenus en détention arbitraire et soumis, pendant près de deux ans, à des actes de torture et d’humiliation.

« À la veille du coup d’État militaire du 30 août 2023, notre famille entière, jusqu’à notre plus jeune enfant de un an, a été kidnappée et prise en otage », relatent-ils. Selon leur témoignage, ils ont d’abord été parqués dans une cellule vide de la Prison centrale de Libreville, avant d’être transférés au sous‑sol du Palais présidentiel – six étages sous les appartements du président Oligui Nguema – où les militaires les plus proches du pouvoir les auraient « fouettés, électrocutés, noyés et battus à répétition ». Entre deux sévices, ils ont été contraints de signer la cession de leurs biens, aujourd’hui accaparés par des proches du régime.

Ils affirment détenir des preuves irréfutables : enregistrements audio et vidéo montrant notamment des hauts magistrats s’exécutant sur ordre du président Oligui Nguema, ou encore la juge d’instruction Leïla Ayombo Moussa Biam avouant recevoir ses directives des militaires du CTRI. D’autres séquences exposeraient des aveux de tortionnaires eux‑mêmes, attestant de la barbarie subie.

Anticipant un « faux procès » destiné à légitimer leur spoliation, Sylvia Bongo et Noureddin Bongo Valentin déclarent se tenir prêts à briser le silence : « On nous a forcés à signer des documents nous interdisant de parler, mais nous ne nous tairons pas face à la terreur et à l’injustice. Nous nous battrons jusqu’à ce que la vérité éclate et que justice soit rendue. »

À ce jour, les autorités gabonaises n’ont formulé aucune réaction officielle à ces graves allégations. Pour rappel, Sylvia Bongo et son fils ont été libérés en mai 2025 et ont quitté Libreville dans la nuit du 15 au 16 mai à destination de Luanda, en Angola, en compagnie de l’ex‑président Ali Bongo.

SG

 
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