(Le Nouveau Gabon) - Le procureur de la République près la Cour d’appel de Libreville, Eddy Minang, a apporté ce 16 mai 2025 des éclaircissements sur les conditions de la libération provisoire de l’ex-première Dame Sylvia Bongo et de son fils Noureddine Bongo.
Selon ses explications, cette décision a été prise suite à une requête de leur avocate, Me Eyue Bekale Gisèle, inscrite au barreau du Gabon, qui avait adressé le 12 mai dernier, une demande d’« élargissement provisoire » au procureur général. Elle avait souligné la gravité de l’état de santé de ses clients, en appuyant sa demande avec des certificats médicaux émis par le médecin-chef de la prison et le médecin général Jean-Raymond Nzenze de l’Hôpital d’instruction des Armées Omar Bongo Ondimba.
Sur la base de ces certificats, la Première chambre d’accusation spécialisée, leur a accordé, le 14 mai 2025, « la liberté provisoire en raison notamment de leur état de santé, devenue incompatible avec le milieu carcéral, selon leurs médecins traitants », précise-t-il.
Le procureur Minang a souligné que cette mesure s’inscrit dans le cadre légal (articles 132 et 143 du Code de procédure pénale), rappelant que « la liberté est le principe, et la détention l’exception ».
Eddy Minang a tenu à préciser que cette libération « n’interrompt pas la procédure ». « Je précise que cette décision de mise en liberté provisoire n’interrompt nullement le cours normal de la procédure qui se poursuivra jusqu’à la tenue d’un procès juste, transparent, équitable et dans les délais raisonnables », a-t-il précisé.
Cette déclaration a pour objectif d’apporter quelques éléments de réponses aux interrogations des Gabonais concernant la libération de l’ex-Première Dame et de son fils Noureddin Bongo, suivie de leur départ pour Luanda, en Angola, dans la nuit du 15 au 16 mai 2025, aux côtés de l’ex-président Ali Bongo.
SG