Incidents de Zadié : la mission parlementaire rend son rapport au Premier ministre

Gestion Publique
mardi, 29 juin 2021 11:51
Incidents de Zadié : la mission parlementaire rend son rapport au Premier ministre

(Le Nouveau Gabon) - Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, s'est penché sur le cas des populations ayant lancé, le 25 mai dernier, un mouvement d’humeur pour protester contre la destruction de leurs plantations par des éléphants.

Dans cette veine, le Premier ministre, a publié, le 28 juin, une note selon laquelle, elle a reçu à la Primature une délégation de parlementaires de la province de l’Ogooué-Ivindo. « Suite aux événements intervenus le 25 mai dernier dans le département de la Zadié, ils ont, à ma demande, effectué une mission après celle des ministres sécuritaires pour ramener le calme. Ils m'ont remis leur rapport faisant état des attentes prioritaires des populations en matière de conflits homme-faune, mais également, d’infrastructures (routes, centres de soins, écoles... ) », indique le Premier ministre. Sans plus de détails.

L’on se rappelle que le gouverneur de la province de l’Ogooué-Ivindo, Christiane Leckat, avait dû se rendre auprès des populations qui manifestaient dans la rue pour crier leur colère. Selon le porte-parole du collectif des populations de Mékambo, Arnaud Maondoma Sinandong, depuis 2017, les populations de sa localité vivent un cauchemar à cause des éléphants. Alors qu’elles exploitaient des plantations à environ deux kilomètres de leurs domiciles, elles ont finalement été obligées de tout abandonner. Car leurs cultures étaient détruites et dévorées par les éléphants. Aujourd’hui, elles se contentent de cultiver autour de leurs habitations. Ce qui n’est pas suffisant pour nourrir toute la population.

Comme solutions, il a été proposé de faire une battue administrative, la construction de barrières électriques pour éloigner les éléphants des cultures. Un dispositif a été mis en place dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo, l'Estuaire, l'Ogooué-Maritime et la Nyanga. Par ailleurs, dans la loi de finances 2021, un montant de 1,6 milliard de FCFA est prévu pour la gestion des conflits hommes-éléphants et sera financé grâce à un prêt de la Banque mondiale.

Selon un récent rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE), la pauvreté est en hausse dans les zones rurales des 9 provinces gabonaises, du fait principalement des dégâts causés par les éléphants sur les cultures. A en croire ce rapport, la baisse de la production agricole apparaît au même titre que l’insécurité, comme un problème auquel il convient de se pencher avec intérêt. Car pour se protéger de leur principal adversaire qu'est l’éléphant, les populations des zones rurales sont obligées d’être inactives.

S.A.

 
Nos derniers articles

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.