(Le Nouveau Gabon) - La séance plénière à l’Assemblée nationale hier a connu un événement particulier : la démission de Guy Nzouba-Ndama (photo) au poste de président de l’Assemblée nationale (AN).
« Après quatre mandats successifs durant lesquels j’ai assuré la présidence de cette assemblée, je ne puis cautionner cette violence exercée sur notre institution. Je ne puis cautionner une quelconque jurisprudence qui viserait à fouler au pied l’immunité parlementaire dont jouissent les députés en principe, tout comme la tentative d’intimidation exercée sur ces derniers, dans le cadre de leurs fonctions constitutionnelles, au risque de tendre la perche à d’autres abus sur les institutions garantes de notre démocratie en gestation », peut-on lire dans une correspondance qu’il a adressée au président de la République Ali Bongo. Correspondance dont le contenu a été dévoilé hier à l’hémicycle.
« C’est pourquoi, après moult réflexions, je choisis, afin de réhabiliter l’honneur souillé des députés et de la première chambre du Parlement gabonais, de remettre mon mandat de président de l’Assemblée nationale entre les mains de mes collègues en séance plénière », écrit Guy Nzouba-Ndama. Toujours selon ce dernier, il étais las de supporter des humiliations. A preuve, d'après lui, son avis a été minoré à l’occasion du renouvellement du bureau du groupe parlementaire PDG à l’AN à la suite du décès de son ancien président, Luc Marat Abyla.
Agé de 70 ans et PAN sans discontinuer depuis 1997, le député PDG (parti au pouvoir) du canton Lolo-Wagna dans la province de l’Ogooué-Lolo, a tout de même précisé qu’il n’a pas démission du parti et qu’il reste simple député. Pour des observateurs du landerneau politique gabonais, la démission Guy Nzouba-Ndama fait partie des prémices de sa candidature à la présidentielle 2016.