Présidentielle 2016 : Dieudonné Minlama Mintogo tire la sonnette d’alarme

Gouvernance
mercredi, 04 mai 2016 11:45
Présidentielle 2016 : Dieudonné Minlama Mintogo tire la sonnette d’alarme

« Mieux vaut prévenir que guérir ». C’est sur la problématique de ce proverbe médiéval, en relief avec la prochaine élection présidentielle au Gabon, que Dieudonné Minlama Mintogo vient d’entretenir la presse nationale et internationale. Pour soutenir ses appréhensions, il a ainsi évoqué les nombreuses dissensions observées tant au sein de la majorité, que sur les rivalités qui ont actuellement cours, dans l’opposition gabonaise avant de s’interroger sur la crédibilité et le fonctionnement des institutions en charge de l’organisation de ce scrutin.

Selon lui, le climat socio-politique actuel témoigne du sacrifice de l’intérêt général de l’Etat à l’autel des intérêts personnels. « En effet, plusieurs acteurs politiques sont prêts à joncher les cadavres, à détruire le pays, à semer la désolation pour s’accrocher ou accéder au pouvoir, pour préserver leurs acquis et privilèges, ou pour les retrouver », a-t-il déploré avant d’ajouter: « Nous avons encore la possibilité de nous asseoir, de discuter, de rassurer les uns et les autres, de rassurer le peuple, de rassurer le monde, de rassurer ceux qui investissent ou qui comptent investir chez nous avant d’aller à cette élection. Il n’est pas trop tard !».

Sur un tout autre plan, le président de la CNI estime que le système électoral gabonais, malgré la biométrisation de la liste électorale, reste à parfaire. De nombreuses failles et incongruités y figurent encore. Pour éviter tout débordement ainsi que les risque déstabilisation du pays au terme ce scrutin, Dieudonné Minlama Mintogo lance un vibrant appel à toute la classe politique gabonaise à mettre tout en œuvre pour préserver la paix et la stabilité des institutions. Ces éléments si chers au peuple gabonais et qui de plus, constituent le ciment de l’intégration nationale.

Réagissant face au slogan de campagne du chef de l’Etat : « Changeons ensemble », dont M. Minlama apprécie la portée ce, du fait qu’il traduit ainsi sa volonté de rassembler les Gabonais autour d’un idéal commun et du mieux vivre ensemble, il exhorte toutefois, le « Locataire du palais du Bord de mer» à aller au bout de sa pensée. Cela, en organisant un dialogue national inclusif. « Cet acte salvateur comptera plus que tous les plus beaux projets de société que vous pouvez proposer à votre peuple », argumente-t-il.

Pour le candidat Minlama, « l’analyse de la situation actuelle, ne devrait laisser personne insensible ». A preuve, cette lecture des faits est également établie par la majorité au pouvoir. Au cours d’une récente rencontre, il y a quelques jours avec les députés de la majorité parlementaire, Ali Bongo Ondimba a lui-même fustigé la violence, la haine, l’invective, le climat délétère, les soupçons de vengeance et d’animosité qui empoisonnent les relations entre les groupes politiques aujourd’hui à la veille de cette élection.

 

André Owona

 
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