Relance économique : le Gabon surfe sur une vague favorable  

Gouvernance
jeudi, 07 février 2019 08:30
Jean-Fidèle Otandault, le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics  Jean-Fidèle Otandault, le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics 

Dans son analyse des risques pays, publiée cette semaine, la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) indique que la fragile reprise de l’économie gabonaise amorcée depuis 2018, devrait se poursuivre malgré quelques pesanteurs.

Selon cette analyse, s’agissant des finances publiques en 2019, le déficit budgétaire devrait continuer de se réduire à la faveur de la poursuite des efforts de rigueur budgétaire dans le cadre du Plan de relance de l’économie. Les efforts de réduction de la masse salariale et d’allègement du train de vie de l’État, devraient se traduire par une baisse des dépenses courantes.

Les dépenses d’investissement, qui ont subi une forte diminution ces dernières années, devraient rebondir notamment pour relancer les chantiers arrêtés. La hausse de ces dépenses resterait néanmoins contenue. Même si les progrès continueront probablement à être lents, les réformes visant à améliorer la mobilisation des recettes fiscales et douanières devraient se traduire par une hausse des recettes non pétrolières.

L’évolution du prix et de la production de l’or noir pourrait également soutenir les recettes budgétaires. Les problèmes d’exécution budgétaire qui ont forcé les autorités à passer un budget rectificatif en 2018, pourraient néanmoins continuer de ralentir la consolidation.

Les dérapages budgétaires des dernières années se sont notamment traduits par l’incapacité des autorités à apurer les arriérés extérieurs et domestiques. Les emprunts extérieurs, l’appui budgétaire et le financement du FMI permettront de financer ce déficit.

Après avoir rapidement augmenté à cause des importants investissements, le ratio de dette sur PIB est engagé sur une trajectoire descendante. La part importante de dette extérieure et de dette libellée en devises étrangères reste toutefois source de vulnérabilité.

En 2019, le déficit du compte courant devrait continuer à se réduire, bénéficiant principalement de la hausse des recettes d’exportations liées au pétrole. Les exportations hors pétrole, principalement de manganèse et de bois, devraient également contribuer à la progression de l’excédent commercial.

Le compte des services devrait rester déficitaire, grevé par les services aux entreprises. Le déficit des revenus pourrait augmenter, en lien avec une hausse des rapatriements de profits des entreprises pétrolières.

Enfin, les remises de travailleurs étrangers installés au Gabon devraient entretenir le léger déficit du compte des transferts. Les versements du FMI dans le cadre du programme FEC devraient continuer à financer le déficit du compte courant et contribuer à l’augmentation des réserves de change de la CEMAC.

Toutefois, indique Coface, les inquiétudes liées à la convalescence du président Ali Bongo, risquent de peser sur le fonctionnement de certaines institutions ainsi que sur la mise en œuvre de certains programmes.

Stéphane Billé

 
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