(Le Nouveau Gabon) - A contexte spécial, dispositions spéciales. C’est le moins que l’on puisse dire à la faveur de la cérémonie de prestation de serment, ce lundi 07 mai 2018, de la nouvelle équipe gouvernementale formée par le Premier ministre, Emmanuel Issozet Ngondet, le 4 mai dernier.
Avec comme chef de file, le Premier ministre Emmanuel Issozet Ngondet, les 40 membres de l’attelage gouvernemental se sont pliés au rituel devant le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, selon la formule consacrée : « Je jure de respecter la Constitution et l’Etat de droit. De remplir consciencieusement les devoirs de ma charge, dans le strict respect de ces obligations de loyauté à l’égard du chef de l’Etat, de garder religieusement, même après la cessation de mes fonctions, la confidentialité des dossiers, et les informations classées secrets d’Etat, et dont j’aurai eu connaissance dans l’exercice de celles-ci, je le jure ».
Au-delà de ce dispositif protocolaire, interrogés sur les motivations de leur entrée au gouvernement, les nouveaux membres du gouvernement issus des rangs de l’opposition, ont tous mis en avant le caractère républicain de leur acte.
Pour Moukagni Iwangou, président de l’Union et Solidarité (US), nommé ministre de l'Enseignement supérieur « C’est une étape dans le combat pour la République, j’entame cette étape avec force et conviction, pour être agréable à la République et à l’ensemble du peuple gabonais, mais également de répondre positivement aux attentes que les populations nourrissent en moi ».
Et d’ajouter : « C’est l’expression la plus achevée de ma conviction républicaine. Je suis un républicain convaincu et, tout naturellement, je m’exprime, je le démontre tel que je le fais aujourd’hui en toute responsabilité. La République est une et entière, elle continue et donc appelle les citoyens à pouvoir, chaque fois, réajuster leurs positions et leurs convictions ».
Même son de cloche du côté de Michel Menga M’Essone, secrétaire général du parti Héritage et Modernité, promu ministre de l’Habitat, qui a déclaré être venu apporter sa contribution à la construction du pays. Se voulant plus explicite, « Je fais confiance aux gens, par conséquent lorsqu’on me dit quelque chose, je n’ai pas de raison de ne pas croire à ce qu’on me dit jusqu’à ce que je vérifie pour me rendre compte, que ce qu’on m’a dit est vrai ou pas pour que je puisse prendre mes dispositions », a-t-il expliqué.
Stéphane Billé