(Le Nouveau Gabon) - Saisie de l’avion présidentiel, arrestation à Paris du directeur du cabinet civil, Maixent Accrombessi, diffusion d’écoutes téléphoniques entre Michel Tomi et Ali Bongo Ondimba, sont, entre autres, les sujets abordés par le président du Gabon dans l’hebdomadaire parisien Jeune Afrique du 20 au 26 septembre 2015.
Que se passe-t-il entre Libreville et Paris ?, s'enquiert le magazine. Ali Bongo Ondimba répond : « Devant une telle énumération, il serait étonnant que nous n’en venions pas à nous poser la question d’une volonté manifeste de déstabilisation du Gabon ». Le chef de l’Etat gabonais est convaincu néanmoins que, « c’est le fait de groupes de pression qui, visiblement ont la nostalgie de l’ancienne époque et tentent de polluer l’atmosphère pour créer une situation d’extrême tension et de crise ». « je n’ai pas de problème avec le président de la République française », tranche Ali Bongo.
Le magazine parisien lui demande par ailleurs s’il subit « une conséquence du redressement fiscal adressé à Total (Ndlr: 805 millions de dollars au titre des années 2008 à 2010)?». La réponse d’Ali Bongo est que, cela fait plusieurs décennies qu’on reproche aux Africains un manque de transparence et de bonne gouvernance. Mais lorsque ceux-ci veulent agir, comme cela se fait dans tous les pays du monde, on leur tombe dessus.
Selon lui, les entreprises françaises ne sont pas seules à être auditées au Gabon et personne ne doit y voir une quelconque forme d’hostilité. Il conclut : « J’espère, en tout cas, que cela n’est pas prétexte à tout ce à quoi nous assistons. Nous sommes un Etat indépendant. Notre indépendance doit être respectée, j’y veillerai ».