(Le Nouveau Gabon) - Le Gabon a modifié sa loi et a créé un Fonds national pour le développement de la presse. On ne parlera plus de subvention d’aide à la presse écrite privée mise en place en 2003 par le défunt président, Omar Bongo Ondimba. Le changement n’est pas que sémantique. L’aide à la presse est multiplié par 4. L’enveloppe passe de 500 millions à 2 milliards Fcfa (soit d’environ 840 000 $ à quelque 3,35 millions $). L’aide ne se limite plus seulement aux journaux et à la presse en ligne. Désormais, y ont également droit les médias audiovisuels et les agences d’information.
Un dispositif spécial est prévu pour approvisionner le fonds : la subvention de l’Etat, une ristourne sur les produits de pénalités et amendes perçues par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), une ristourne sur les amendes et pénalités fiscales perçues par l’Etat, enfin 3% du produit des communiqués, publicités, publi-reportages et annonces.
La loi révisée ce 21 mai 2015 par l’Assemblée nationale, est destinée à soutenir la promotion et la valorisation les métiers de l’édition, de l’impression et de la distribution des organes de la presse écrite. Au Gabon, les médias supportent encore d’importantes charges pour la production, l’exploitation et la distribution.
Le principal critère de répartition de l’aide sera la régularité de parution. En d’autres termes, plus un média sera régulier, plus il bénéficiera d’une aide conséquente. Le fonds sera géré par un comité d’orientation de 16 membres, présidé par le ministère de la Communication. Il y aura les représentants de plusieurs institutions et organisations dont le Conseil national de la démocratie (Cnd).