(Le Nouveau Gabon) - Les réserves de change des pays de l’espace communautaire, souligne Daniel Ona Ondo (photo), président de la Commission de la Cemac, se situent en deçà des trois mois d’importation requis, «malgré la remontée des cours du pétrole et les appuis budgétaires reçus des bailleurs de fonds».
Cette situation est imputable au relâchement observé au niveau des Etats qui brillent par des dérapages budgétaires ; ce qui ralentit les espoirs placés dans la mise en œuvre des programmes conclus avec le FMI qui, d'après lui, restent en deçà des attentes.
Pour améliorer la situation des réserves de change aujourd’hui malmenées, le président de la Commission de la Cemac propose, en dehors du rapatriement des recettes d’exportation décidé par les chefs d’Etat, la renégociation des contrats d’exploitation des grandes entreprises.
La question de la reconstitution des réserves de change de la sous-région avait déjà été abordée lors de la 5ème session du Comité de pilotage des programmes économiques et financiers de la Cemac, tenue à Douala le 22 juin 2018.
En fait, le rapatriement des recettes d’exportation des ressources naturelles de la Cemac est une exigence communautaire prévue par le dispositif juridique et réglementaire en vigueur dans les six Etats membres. Seulement, cette obligation légale est ignorée par les compagnies minières opérant dans les différents pays, les privant ainsi d’importants moyens financiers.
Pour la Cemac, le rééquilibrage des finances publiques au sein de l’espace communautaire passe nécessairement par la reconstitution des réserves de change, condition sine qua non pour une relance de la consommation.
PcA