(Le Nouveau Gabon) - L’idée d’une candidature unique de l’opposition à la présidentielle 2016 s’envole au fil des jours avec le dévoilement des acteurs politiques qui se déclarent plus ou moins ouvertement en course pour la magistrature suprême.
Pour ce seul mois de juin 2015, l’on a entendu Jean Eyeghe Ndong, ex-Premier ministre et membre du Front uni de l’opposition pour l’alternance (Fupoa), proposer Jean Ping, ancien président de la la Commission de l'Union africaine, comme candidat de ce groupement de partis politiques en 2016. Proposition que n’a jamais contestée M. Ping. Ce dernier, pour M. Eyeghe Ndong, est un homme revêtu « des atouts et d’un leadership à même d’être le porte-flambeau dans l’éventualité d’une élection ».
A la suite du Fopoa, c’était au tour de Dieudonné Minlama Mintogo, le président de l’Observatoire national de la démocratie (OND), de déclarer au cours d’un meeting à Libreville, le 20 juin dernier qu’il est « prêt à prendre ses responsabilités ». Avant d’ajouter : « Aujourd’hui, pour la première fois, je me présente seul devant le peuple. J’ai pris la décision, en toute âme et conscience, et en homme libre, de monter mon implication citoyenne dans la vie politique d’un cran : j’ai décidé de monter le niveau ».
Au cours de la même période a eu lieu le premier congrès national extraordinaire du Parti pour les 7 merveilles du peuple gabonais (7MP). A la fin de ces assises, l’unanimité s’est dégagée autour de la candidature de son président, Joël Ngoueneni Nzengouma, à l’élection primaire devant designer le candidat unique de l’opposition à la présidentielle de 2016.
Enfin, il y a la candidature en hypothèse majeure de Raymond Ndong Sima (photo). Depuis la parution de son essai politique «Quel renouveau pour le Gabon ?» le 5 mars 2015 en France aux éditions Pierre-Guillaume de Roux, l’ancien Premier ministre ne cache pas ses ambitions présidentielles. D’autant plus que sur le site de son éditeur, il est écrit : «Candidat à l’élection présidentielle du Gabon, dont la campagne vient de s’ouvrir, Raymond Ndong Sima, ex-Premier ministre, dresse le bilan de l’ère post-Omar Bongo et appelle au renouveau. Il pose les questions qui fâchent et y répond avec lucidité et honnêteté.»