(Le Nouveau Gabon) - Malgré le déclin de la production gabonaise du brut en raison de la maturité des champs pétroliers et le manque de nouveaux projets consécutif à la morosité des cours, la production gabonaise donne des signes de reprise depuis le début de l’année en cours, relève le cabinet anglais, Oxford Business Group (OBG).
Selon les chiffres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la production gabonaise du brut a renoué avec la croissance au cours des six premiers mois de 2016, avec une moyenne de 230 000 de bpj pour le 2e trimestre, contre environ, 219 000 de brut l’année dernière, et 222 000 en 2014, mais encore bien loin des 370 000 bpj de l’année record de 1997.
Pour les autorités gabonaises qui cherchent à stabiliser la production à environ 250 000 de bpj à court terme, pour la doubler d’ici à 2025 grâce à la hausse de la production offshore, ce signe s’avère encourageant.
Au vu de certains aléas, ces objectifs pourraient sembler ambitieux, même si les géants mondiaux du pétrole que sont Total, Shell et Eni ont annoncé la découverte de gisements en pleine mer à la mi 2013. Car, nombre de ces blocs pétroliers se trouvent en eaux profondes ou ultra profondes et nécessitent d’importants capitaux avant le lancement de toute production commerciale. Toutefois, si aucun nouveau gisement n’est découvert, la production devrait être abaissée à 100 000 de bpj d’ici à 2024, rapportent les estimations officielles.
Même si la production reste limitée, comme c’est le cas en ce moment, la demande du brut gabonais reste forte. Le pays peut compter sur son brut qui reste relativement léger et à faible teneur en soufre, permettant aux raffineurs de produire une plus ample gamme de produits, allant du gaz de pétrole liquéfié au pétrole et kérosène, souligne le cabinet Oxford Business group.
Fort de cette situation, le Gabon a ainsi pu élargir sa clientèle, auparavant confinée aux Etats-Unis et à l’Europe, qui constituaient jusqu’il y a 10 ans, ses principaux marchés à l’export. Son portefeuille client s’étend désormais à l’Australie, au Japon, à la Malaisie, à Singapour, à la Corée du Sud et à Trinité et Tobago, dont la demande a connu une croissance régulière au cours des dernières années.
Synclair Owona