(Le Nouveau Gabon) - Total Gabon vient de dévoiler ses comptes pour le premier trimestre 2018. Dans son rapport, la filiale gabonaise indique qu’ils sont caractérisés par une stabilité du chiffre d'affaires et une forte amélioration de la profitabilité, le tout dans un contexte de revalorisation sensible des prix de vente.
Selon l’entreprise, l’effet des cours joue un rôle majeur dans ce résultat. En effet, le prix de vente moyen des deux qualités de pétrole brut commercialisées par Total Gabon (Mandji et Rabi Light) s'est élevé à 61,7 $/b, soit une hausse de 27% par rapport au premier trimestre 2017. Quant au chiffre d'affaires, il a atteint 208 M$ sur le premier trimestre, en recul limité de 1%, l'effet prix compensant la baisse des volumes vendus.
La part de production de pétrole brut (opérée et non opérée), liée aux participations de Total Gabon s'est élevée, au premier trimestre 2018, à 35 700 barils par jour, soit une baisse de 22% par rapport au premier trimestre 2017. Celle-ci s'explique principalement par : la cession à Perenco d'actifs matures, le 31 octobre 2017 ; des problèmes de compression sur les champs d'Anguille et de Torpille ; et le déclin naturel des champs.
Pour la société, cette décroissance a été partiellement compensée par l'apport de l'acquisition d'une participation additionnelle de 50% dans le permis de Baudroie-Mérou, en juin 2017.
Malgré cette conjoncture, les investissements et les profits ont observé une hausse. Dans ce cadre, les investissements pétroliers du groupe s'élèvent sur la période à 30 M$, en hausse de 76% par rapport au premier trimestre 2017. Ils comprennent le démarrage d'une campagne de forage à terre, des travaux d'intégrité/pérennité sur les installations en mer (Anguille, Torpille et Grondin) et à terre (terminal du Cap Lopez) ainsi que des études de géosciences et de développement.
Le résultat net s'établit à 23 M$, en forte amélioration par rapport au premier trimestre 2017 (5 M$), grâce notamment à un effet prix positif, au programme de réduction des coûts mis en œuvre par la société, aux moindres amortissements et à la réduction des charges financières du fait du désendettement de la société.
Stéphane Billé