(Le Nouveau Gabon) - D’après plusieurs consultants et experts pétroliers exerçant au Gabon, à cause du code pétrolier en vigueur, les opérateurs du secteur ne se bousculent plus au portillon. Le pays présentant une législation des hydrocarbures prohibitive et jugée rigide, seuls deux nouveaux contrats ont été signés, depuis l’adoption de ce code en 2014, assure un consultant pétrolier cité par la presse internationale.
Charles Tchen, un des plus grands consultants pétroliers, qui assure la gestion du portefeuille de 12 compagnies pétrolières, confie que les marges de manœuvre des sociétés s’en trouvent limitées à cause du caractère peu attractif de ce code.
« La marge bénéficiaire des sociétés est à peu près de 8% seulement », assure-t-il dans la presse locale.
Les compagnies pétrolières dénoncent la pression fiscale ainsi que les taxes élevées qu’il consacre.
Face aux récriminations des entreprises, le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroue (photo), à l’issue des travaux de l’« Activité de place sur la refonte du code des hydrocarbures », a annoncé que le nouveau code pourrait être adopté, lors de la session parlementaire du mois de juin prochain.
Mais avant son adoption par les députés et les sénateurs, le document sera examiné par l’ensemble des acteurs du secteur des hydrocarbures pour harmoniser ses dispositions par chaque partie prenante.
Car, assurent les analystes, le déclin des investissements dans la filière est lié, en grande partie, au peu d’attractivité, de compétitivité et de flexibilité de ce code. En effet, le pays produit actuellement 205 000 barils quotidiens contre 390 000, il y a cinq ans.
Pierre Célestin Atangana