L’ANPN expérimente les barrières électriques dans la gestion du conflit Homme-Faune

Sécurité
dimanche, 14 août 2016 17:00
L’ANPN expérimente les barrières électriques dans la gestion du conflit Homme-Faune

(Le Nouveau Gabon) - Pris dans l’étau de la protection, de la gestion et de la valorisation des pachydermes et du souci de contrer les effets dévastateurs de ces espèces, après plusieurs initiatives révélées infructueuses afin de remédier à cette situation, le gouvernement gabonais vient de lancer l’expérimentation du projet : ‘’Fils et Faune’’.

Mis en œuvre par l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), le projet ‘’Fils et Faune’’ est un pan du Plan national de gestion du conflit homme-faune, inspirée d'une expérience kenyane. Il vient ainsi en appui à l’expérience des cartouches de piments et la pose des barrières à sangles qui, malheureusement n’ont pas pu apponter de solutions pérennes et fiables pour remédier à cette situation.

Le projet ‘’Fils et Faune’’ vise à installer des barrières électriques sur un linéaire de plus ou moins 5 km dans 10 sites identifiés de la province de l'Ogooué-Ivindo, mais aussi dans celles du Haut-Ogooué, de la Ngounié, de la Nyanga et de l’Estuaire. Les sites pilotes retenus sont la Moupia dans le Haut-Ogooué, Andock/Etakanyabe et Kazamabika dans l’Ogooué-Ivindo.

De manière concrète, il s’agit de la mise en place des poteaux de 90 cm de haut, équipées de deux rangs de fils de fer électrifiés de 7 à 8000 volts pour repousser les assauts des éléphants sans pour autant les blesser.

L'équipement de ces sites a été jugé prioritaire, au regard des plaintes des populations locales face aux ravages de leurs plantations par les animaux sauvages - dont les éléphants - qui vont jusqu'à interrompre le trafic routier sur la voie nationale, comme c'est le cas à la Lopé.

Le cout l’investissement devra varier en fonction du l’évolution du projet. Selon le Pr Lee White, secrétaire exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) : « Le projet que nous mettons en place, dans un premier temps, chaque kilomètre de barrière va coûter à peu près, 4 000 000 FCFA. Donc pour les 100 premiers kilomètres que nous visons, cela nous coûtera environ 400 000 000 FCFA pour les essais. Toutefois si le projet fonctionne normalement, nous allons tout faire pour que les coûts soient revus à la baisse. Car, nous allons voir dans quelle mesure, on pourra fabriquer le fil galvanisé que nous utilisons, dans la Zone économique spéciale de Nkok, pour qu’à l’avenir, nous puissions réduire les coûts à 2 500 000 FCFA ».

L’encadrement technique de ce dispositif est quant à lui assuré par des techniciens kenyans.

Synclair Owona

 
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