(Le Nouveau Gabon) - Le 13 août dernier, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga, ex-représentant des Nations Unies au Burundi, a été porté à la tête de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) à Bangui, dans un contexte très tendu.
Il se trouve que son prédécesseur, le sénégalais Babacar Gaye, n’avait pas autre choix que de démissionner au regard de la teneur des rapports que l’Organisation des nations unies (Onu) a publié la veille. L’un de ses rapports indique que dans la nuit du 2 au 3 août et du 8 août 2015, les forces de la Minusca auraient été impliquées dans des cas d’abus sexuels et d’homicide durant une opération dans la capitale centrafricaine en exécution d’un mandat d’amener délivré par le procureur de la République de Bangui.
Un second rapport révèle qu’un casque bleu rwandais a ouvert le feu sur ses frères d’armes tuant sur le coup quatre d’entre eux et faisant huit blessés avant d’être abattu à Bangui.
Avant d'être remplacé par Parfait Onanga-Anyanga, Babacar Gaye a prescrit une enquête. « Dans l’attente des résultats, la Minusca réitère avec force que la politique de tolérance zéro en matière de violences sexuelles ne saurait souffrir d’aucune exception dans sa mise en œuvre », martèle l’un des communiqués de l’Onu daté du 12 août.