(Le Nouveau Gabon) - À l’occasion d’une conférence de presse tenue mercredi à Libreville, le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation, de la sécurité et de l’hygiène publiques, Pacôme Moubelet Boubeya, a affirmé détenir des éléments probants et documentés attestant d’une volonté de planifier des actions violentes au Gabon.
Pacôme Moubelet Boubeya en veut pour preuve « des moyens humains, matériels et financiers importants». Il a cité de petits groupes de guérilla en divers points, l'arrivée récente de Gabonais de l’étranger, le transport d’étudiants, des individus masqués derrière des noms de code, la concentration identifiée de matériels inflammables... «Nous faisons tout pour protéger les populations et nous sommes déjà en train de démanteler ce réseau, dans le cadre et le respect de nos lois», a déclaré le membre du gouvernement.
« Je ne peux pas croire, a martelé le ministre de l’Intérieur, que l'action politique porte à la destruction et au désordre. Ceux qui inspirent ou commandent de telles choses doivent savoir qu’ils ne sont, au bout du compte, que des justiciables qui devront répondre de leurs actions. Il n’est pas question qu’un seul Gabonais tombe à nouveau. Qu'ils sachent que ce ne sera pas acceptable ».
Invité à prendre la parole, le ministre de la Défense nationale a indiqué avoir constaté « une tentative de mise en place d’un processus insurrectionnel de type militaire ». « Nous devons agir pour protéger la nation et nos institutions choisies par le peuple, a insisté M. Otounga Ossibadjouo (photo). Le Gabon est un état démocratique, doté d'institutions démocratiques. Notre rôle est d'assurer la paix et la sécurité de chacun partout et tout le temps. »
Pour sa part, Alain-Claude Bilie By Nze, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a rappelé qu’à quarante-huit heures de la fin du délai légal imposé à la Cour constitutionnelle pour faire connaître le résultat de ses travaux sur le contentieux post-électoral de la présidentielle du 27 août dernier, le chef de l’État, Ali Bongo, est prêt à rencontrer tous les candidats de cette élection, y compris Jean Ping, afin que plus aucun Gabonais ne trouve la mort sous prétexte d’une revendication démocratique dont les mécanismes de résolution sont prévus par la loi et connus de tous.
Sylvain Andzongo