(Le Nouveau Gabon) - En prélude à la Journée mondiale de la Vie sauvage qui se célèbre le 03 mars, Flore Joséphine Mistoul Yame, ministre de la Protection de l’environnement et des ressources naturelles, de la foret et de la mer indique dans son discours rendu public ce lundi que la commémoration de cette année 2016 intervient à un moment de grande inquiétude pour les paysans gabonais confrontés aux récurrentes destructions de leurs cultures par les animaux, dont principalement les éléphants.
Flore Joséphine Mistoul Yame annonce que, outre la mise en place d’un certain nombre de mécanismes en collaboration avec la FAO, la Banque mondiale et l’Agence Française de développement en vue d’enrayer ce phénomène, « une réflexion est en cours allant dans le sens de la mise en place d’un mécanisme d’assurance pour les victimes, leurs ayants-droit et pour la vulgarisation des techniques de protection ».
Avec environ 40 000 éléphants répartis sur tout le territoire national, le Gabon abrite la cinquième population d’éléphants du continent africain et, environ 50% des éléphants d’Afrique centrale. Cette espèce est présente sur 88% du territoire national. D’un autre côté, cette espèce animale est aussi victime du braconnage qui connaît, depuis une dizaine d’années, une inquiétante progression. En effet, on estime que 16 000 à 19 000 éléphants ont été tués dans la période de 2004 à 2012 à l’intérieur et en périphérie du parc national de Minkébé.