« Au Gabon, le code civil dispose qu’un enfant de 15 ans peut se marier, si c’est une fille, et 18 ans si c’est un garçon ; à condition d’avoir l’autorisation de ses parents ou de son tuteur. Ce sont des choses à changer parce que l'enfant est défini comme celui étant de 0 à 18 ans. »
Ces propos du Dr Speciose Hakizimana, représentant-adjoint de l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance) en Afrique centrale, résume le plaidoyer des travaux de la 18è Conférence annuelle du Réseau des femmes parlementaires de l’Afrique centrale (Rfpac) sont arrivés à terme le 7 mars dernier à Libreville.
La conférence organisée au palais Léon Mba, a permis aux délégués de réfléchir sur les stratégies de lutte contre les mariages et grossesses précoces dans la sous-région. Le Rfpac exhorte pour ce faire, les autorités à vulgariser les informations liées à la sexualité et à la reproduction à « travers les spots publicitaires pour soutenir et protéger les filles ».
Si le mariage précoce n’est pas monnaie courante au Gabon, en revanche le taux des grossesses non désirées croît chaque jour, selon Refpac. Marie Françoise Dikoumba, ministre délégué de la Prévoyance sociale a rassuré que le gouvernement qu’elle a représenté au cours de cet atelier mettra « tout en œuvre pour que cette question soit jugulée ».