(Le Nouveau Gabon) - Alexandre Désiré Tapoyo, le ministre des Droits Humains, de l’égalité des chances et des Gabonais de l’étranger, a annoncé hier à Libreville qu’il compte dans les prochains jours des cellules d’écoutes au sein des structures des collectivités locales spécialement dédiés aux enfants victimes d’abus de tous genres.
Ces cellules d’écoutes, d’après le ministre, seront animées par des experts chargées de recevoir et d’accompagner les victimes dans toutes les démarches utiles de réparation, et de défense. Cette décision ministérielle part des constats faits par Alexandre Désiré Tapoyo. Car, d’après lui, « tant d’enfants aujourd’hui encore sont exploités, maltraités, tenus en esclavage, objets de violences et de trafics de tout genre ».
Au Gabon, « 64% de ces abus ont eu lieu en milieu familial, 25% en milieu scolaire, et 11% dans la rue. Les deux environnements par excellence où l’enfant devrait se sentir le plus protégé sont les milieux où il subit plus de violences et d’abus sexuels », a révélé le ministre des Droits humains. Malheureusement, regrette M. Tapoyo, pour 2116 cas dénoncés dont 1586 abus sexuels et 530 violences, 85% des plaintes déposées ont fait l’objet d’abandon de procédures judiciaires, sous les pressions familiales et la non protection des victimes.