Dans un communiqué signé le 6 août 2023 par son président Michel Stéphane Bonda, le Centre gabonais des Élections (CGE) invite les candidats à l’élection présidentielle et les candidats têtes de liste aux élections locales des provinces de l’Ogooué-Ivindo, l’Ogooué-Lolo, l’Ogooué-Maritime et du Woleu-Ntem, ou leurs représentants, à valider les « bons à tirer » des bulletins de vote. Pour cela, ils doivent « se présenter à son siège sous les 48h00 à compter du lundi 7 août 2023 à 10h30 », indique le communiqué.
La validation par les candidats des « bons à tirer » des bulletins de vote se fait à quelques jours du démarrage officiel de la campagne électorale qui est prévue le 11 août pour la présidentielle et le 16 août pour les législatives et les locales. La campagne devrait s’achever le 25 août, la veille des élections prévues le 26 août.
Cette invitation du CGE intervient dans un contexte où plusieurs acteurs politiques multiplient les appels à un report des élections suivi d’une transition à la tête du pays. Car, pour eux, le CGE n’est pas prêt. Mais, pour les autorités gabonaises, cette hypothèse n’est pas à l’ordre du jour.
SG
Lire aussi :
Présidentielle et législatives 2023 : le Gabon adopte le bulletin unique par parti politique
Jean Boniface Assélé, président du Cercle des libéraux réformateurs (CLR), ne fera pas partie des candidats qui affronteront Ali Bongo à l’élection présidentielle prévue le 26 aout prochain. Et pour cause, sa candidature a été rejetée par la Cour constitutionnelle, a-t-il affirmé dans une vidéo parvenue à notre rédaction le 7 aout.
D’après l’oncle du président sortant Ali Bongo, sa candidature a été rejetée en raison de sa démission au mois de juin dernier, de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence, un regroupement de partis politiques qui soutient le président de la République. La Cour constitutionnelle ayant estimé qu’il ne peut être candidat étant donné que sa démission est intervenue moins de 4 mois avant l’élection présidentielle.
« La Cour constitutionnelle a retenu que le groupement de partis politiques est une formation politique assimilée à un parti politique et que par conséquent le respect des 4 mois en cas de démission s’applique aux personnes physiques et également aux partis politiques ou membres du regroupement », a expliqué Jean Boniface Assélé parlant de la décision de la Cour constitutionnelle. Une interprétation qu’il ne partage pas. « Ce n’est écrit nulle part », a-t-il affirmé.
Malgré cette décision de la Cour, Jean Boniface Assélé, âgé de 84 ans, ne compte pas lâcher prise. « La bataille ne fait que commencer. J’irai jusqu’au bout », a-t-il promis sans en dire plus. Il demande néanmoins à ses militants de rester « calmes ».
Rappelons que Jean Boniface Assélé avait déposé un recours devant la Cour constitutionnelle il y a quelques jours après le rejet de sa candidature par le Centre gabonais des élections (CGE). Ce sont au total 19 candidats qui ont été retenus par le CGE pour la présidentielle.
SG
Lire aussi :
Présidentielle 2023 au Gabon : 19 candidatures validées par le Centre gabonais des élections
A l’occasion de la commémoration du 63e anniversaire de l’indépendance du Gabon le 17 août prochain, le ministère de la Culture et des Arts a décidé d’organiser un festival axé sur la valorisation du territoire national. Il s’agit du tout premier festival organisé pour l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, baptisé « Festival de l’indépendance ». Il est prévu du 10 au 17 août 2023 à la Baie des Rois de Libreville, la capitale, et du 14 au 17 août sur le reste de l’ensemble des provinces, indique le ministère dans un communiqué publié vendredi.
« En magnifiant le rassemblement de la nation dans un esprit de concorde et de fierté nationale, le “Festival de l’indépendance” vise à cultiver et à renforcer le sentiment d’appartenance à la patrie par la promotion de notre diversité culturelle », peut-on lire dans le document. Une diversité culturelle qui s’illustre dans l’art culinaire, l’habitat, les traditions, l’artisanat ou encore le folklore et qui sera mise en avant au cours de cette semaine de célébration à travers diverses activités au programme.
« L’indépendance, bien plus qu’un simple événement historique, est l’étape cruciale qui a façonné l’identité de notre pays et de notre peuple. Au cœur de cette célébration réside l’opportunité de se rassembler en tant que nation, de transcender nos différences individuelles et de renforcer le tissu social qui nous unit. Malgré les différences culturelles, ethniques ou religieuses, nous sommes avant tout Gabonais. Nous partageons une patrie commune, une histoire commune et des aspirations communes pour un avenir meilleur. En dépit des turbulences du passé et les défis du présent, l’unité est notre atout le plus précieux », soutient le ministère.
Élections générales
L’organisation de ce festival intervient à la veille des élections générales prévues le 26 août prochain au Gabon. Pour la première fois de son histoire, le pays organise un triple scrutin présidentiel, législatif et local. En ce moment, les appels se multiplient pourtant pour demander le report des élections suivi d’une transition à la tête du pays. Les auteurs de ces appels estiment que le Centre gabonais des élections (GCE) - l’organe en charge de l’organisation du scrutin - n’est pas prêt. Mais le gouvernement exclut tout report et se dit prêt à accompagner le processus électoral pour des élections pacifiques.
Le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, multiplie ces derniers jours les rencontres avec les institutions et entités impliquées et/ou concernées par le processus électoral. « Au cours des échanges (…), j’ai rappelé la volonté maintes fois exprimée par le président de la République de voir se tenir dans notre pays des élections aux lendemains apaisés », a déclaré le chef du gouvernement, à l’issue d’une audience accordée jeudi dernier au Conseil national de la démocratie (CND).
Les autorités ne souhaitent en effet pas revivre les violences postélectorales survenues en 2016 après la réélection du président Ali Bongo Ondimba, candidat à un troisième mandat à la tête du pays. Les organisateurs du « Festival de l’indépendance » affirment que l’événement mettra en lumière l’esprit patriotique des Gabonais et présentera le pays comme une nation unie et forte, au moment où les citoyens sont appelés à aller aux urnes.
Patricia Ngo Ngouem
Lire aussi :
C’est officiel. Pierre-Claver Maganga Moussavou ne fait plus partie de la coalition Alternance 2023, plateforme de l’opposition créée en janvier 2023 en vue des élections générales du 26 août au Gabon. « Je ne participe plus à la plateforme Alternance 2023 », a-t-il annoncé mardi 1er août dans un entretien accordé au quotidien public L’Union. L’ancien ministre et vice-président a expliqué son retrait de cette plateforme par des divergences d’idées.
« Les membres de ce regroupement défendent l’idée d’un État jacobin, centralisé. Ce qui est à l’opposé de la “Provincialisation” (concept qu’il défend, NDLR) qui, elle se fonde sur un État décentralisé et déconcentré. Du coup, nos idées ne peuvent correspondre. Partant de là, nous sommes obligés, chacun en ce qui le concerne, d’aller soumettre aux Gabonais et Gabonaises sa vision. La Provincialisation n’est pas un programme commun de gouvernement, mais un véritable projet de société, une vision que les autres ne partagent pas », affirme l’opposant de 71 ans, candidat à l’élection présidentielle pour la cinquième fois.
Pierre-Claver Maganga Moussavou indique qu’il sera candidat de son côté, et se dit convaincu de remporter le scrutin à un tour. « Je demande aux autres de s’unir et de trouver leur candidat consensuel, mais moi je solliciterai les suffrages de mes compatriotes. Leur démarche ne me concerne pas », a déclaré le leader du PSD, qui avait récemment appelé à l’organisation des élections sur deux jours.
Cette défection compromet l’objectif de la coalition Alternance 2023 qui est fédérer une candidature consensuelle pour l’élection présidentielle. Les tractations sont néanmoins toujours en cours pour dégager le candidat unique et éviter à l’opposition d’aller en rangs dispersés face au président sortant Ali Bongo Ondimba, candidat pour un troisième mandat à la tête du pays.
En rappel, le Centre gabonais des élections (GCE) a validé 19 candidatures pour l’élection présidentielle. Le 30 juillet, le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, a remis au CGE la liste électorale révisée. L’élection présidentielle se tiendra avec un bulletin unique pour chaque parti politique.
P.N.N.
Lire aussi :
Présidentielle et législatives 2023 : le Gabon adopte le bulletin unique
Présidentielle 2023 au Gabon : 19 candidatures validées par le Centre gabonais des élections
L’élection présidentielle et les élections législatives, prévues au Gabon le 26 août prochain, se tiendront avec un bulletin unique pour chaque parti politique. La décision a été prise par le Centre gabonais des élections (CGE) lors de l’assemblée plénière tenue lundi 31 juillet 2023.
« La modalité d’adopter un bulletin unique pour les deux types d’élections aux scrutins uninominaux et par parti politique pour voter le président de la République et les députés à l’Assemblée nationale le 26 août 2023, pour inhabituelle qu’elle puisse paraître, va s’établir comme une réelle opportunité pour les électeurs au travers de l’acquisition d’un nouvel outil de facilitation du système électoral », a affirmé le président du CGE, Michel Stéphane Bonda.
De manière concrète, le bulletin de vote unique sera une feuille de papier où vont figurer à la fois le candidat à la présidentielle d’un parti politique ainsi que celui des législatives de la circonscription concernée du même parti. Et dans le cas où le parti politique n’a pas un candidat à la présidentielle, il n’y aura que son candidat pour les législatives dans ladite circonscription sur le bulletin.
Un choix qui, selon une source officielle, revêt plusieurs avantages. Notre source cite par exemple une économie financière dans la mesure où il y aura moins de bulletins à imprimer et une logistique moins importante pour les acheminer. Autre avantage, une simplification du vote qui devrait entrainer un gain de temps dans le processus de vote et permettre une réduction non seulement du taux d’abstention et des votes nuls du fait de mauvaises manipulations. Bien plus, avec un bulletin unique, apprend-on, il y aura un gain de temps dans le processus de dépouillement.
Ce mode électoral qui est déjà utilisé dans de grandes démocraties à l’image des États-Unis, du Kenya ou encore de la Côte d’Ivoire a été instauré au Gabon à la demande de l’opposition gabonaise, apprend-on.
SG
Lire aussi :
Fichier électoral : 158 120 nouveaux électeurs inscrits pour les élections générales au Gabon
Réforme électorale : le recours de l’opposition rejeté par la Cour constitutionnelle
Violences électorales : la mise en garde du procureur de la République aux auteurs et instigateurs
Au cours du conseil de cabinet de ce 31 juillet 2023, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a exclu l’idée d’un report des élections générales prévues le 26 août prochain au Gabon. « Aucun report ne saurait être envisagé, encore moins une transition que rien ne justifie, car toutes les institutions sont en place et fonctionnent dans le respect de la Constitution et autres lois en vigueur », a-t-il affirmé.
Cette déclaration du chef du gouvernement est une réponse aux partis d’opposition qui ont demandé le report des élections générales accompagnée de l’instauration d’une transition à la tête du pays, car, ceux-ci estiment que le Conseil gabonais des élections (CGE), entité en charge de l’organisation de ces scrutins n’est pas prête. Pour Séraphin Akure-Davain, président du parti Les Démocrates Libres, il faut donner plus de temps au Centre gabonais des élections pour une meilleure organisation.
Car, d’après lui, il y a « de nombreux problèmes, et le modus operandi n’est toujours pas connu » à trois semaines des élections. Un avis partagé par l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) d’Hervé Patrick Opianga. Le président du Rassemblement pour le Gabon (RPG), Laurent Angue Mezui, et d’autres partis ont pour leur part suggéré d’instaurer une transition politique de 2 à 3 ans dirigée par consensus entre l’opposition et la majorité.
Mais, le Premier ministre a, au cours du Conseil de cabinet du 31 juillet 2023, rappelé que toutes ces questions avaient déjà été débattues et évacuées lors de la concertation politique qui a rassemblé la majorité et l’opposition en février dernier. De ce fait, les élections générales (présidentielle, législatives et locales) se tiendront bien le 26 août prochain conformément au calendrier établi par le CGE.
SG
Lire aussi:
Réforme électorale : le recours de l’opposition rejeté par la Cour constitutionnelle
Violences électorales : la mise en garde du procureur de la République aux auteurs et instigateurs
Présidentielle 2023 : le meeting de Barro Chambrier perturbé à Franceville par un groupe de jeunes
158 120 nouveaux électeurs ont été enregistrés sur les listes électorales au terme de l’enrôlement qui s’est déroulé du 9 mai au 11 juin dernier. L’annonce a été faite le 30 juillet 2023 par le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, au cours d’une cérémonie de la remise symbolique de ladite liste au président du Centre gabonais des élections (CGE), Michel Stéphane Bonda.
Ces nouveaux électeurs portent à 846 822 le collège électoral au Gabon, soit une hausse de 23%. Sur les 846 822 électeurs, 830 729 se trouvent sur le territoire national et 16 993 à l’étranger. À préciser que selon le code électoral, les Gabonais de l’étranger sont autorisés à voter uniquement pendant l’élection présidentielle.
Selon le ministre de l’Intérieur, 2 918 bureaux de vote seront ouverts pour les élections générales (présidentielle, législatives et locales) du 26 aout prochain contre 2 646 en 2018.
Ces élections générales vont se dérouler le 26 aout, selon le calendrier du CGE, avec 19 candidats pour la présidentielle.
SG
Lire aussi :
Réforme électorale : le recours de l’opposition rejeté par la Cour constitutionnelle
Violences électorales : la mise en garde du procureur de la République aux auteurs et instigateurs
Présidentielle 2023 : le meeting de Barro Chambrier perturbé à Franceville par un groupe de jeunes
La Cour constitutionnelle du Gabon a rejeté le recours introduit par une partie de l’opposition et de la société civile contre la réforme électorale, a annoncé la chaîne publique Gabon 24 ce jeudi 27 juillet. Des membres de la plateforme Alternance 2023 avait saisi la Cour le 17 juillet dernier aux fins de voir déclarer « inconstitutionnelle » la loi N° 033/2023 du 15 juillet 2023 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi N° 07/96 du 12 mars 1996 modifiée portant dispositions communes à toutes les élections politiques dans le pays.
La requête visait notamment à restaurer l’authentification des bulletins de vote, des enveloppes accolées et la présence des représentants des candidats dans les bureaux de vote. Dans le passé, chaque candidat avait un représentant dans le bureau de vote, qu’il soit d’un parti ou indépendant. Avec les modifications apportées à la loi électorale, il y aura désormais deux représentants pour le parti au pouvoir, deux pour l’opposition et un pour les candidats indépendants.
Toute chose qui révolte l’opposition qui dénonce des changements opérés à la veille des élections générales (présidentielle, législatives et locales), prévues le 26 août prochain au Gabon. Dans sa décision, la Cour constitutionnelle a jugé « irrecevable » le recours déposé par les membres de la plateforme de l’opposition Alternance 2023. La juridiction suprême estime notamment que la saisine aurait dû survenir avant la promulgation de la loi attaquée, ce qui n’a pas été fait.
P.N.N.
Lire aussi :
Présidentielle 2023 : la Cour constitutionnelle travaille pour une élection apaisée au Gabon
Face aux tensions préélectorales de plus en plus observées au Gabon ces derniers jours, le procureur général de la République près le tribunal de Libreville, André-Patrick Roponat a tenu à rappeler aux populations, les peines encourues par les auteurs des actes de violences comme le prévoit le Code pénal en vigueur.
Dans une déclaration le 25 juillet dernier, André-Patrick Roponat rappelle que les auteurs, complices et instigateurs d’actes répréhensibles s’exposent à des poursuites judiciaires et à de lourdes sanctions pénales. Notamment, en cas de violences et voies de fait, coups et blessures volontaires, les auteurs encourent 5 à 10 ans d’emprisonnement ; pour les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner (15 ans de réclusion criminelle), destruction et dégradation des biens (1 à 10 ans d’emprisonnement), incendie volontaire (20 ans de réclusion criminelle), attroupement armé ou non armé (1 à 5 ans d’emprisonnement), provocation ou incitation directe à un attroupement non armé soit par discours proféré publiquement, soit par écrit ou imprimés distribués (1 an d’emprisonnement).
Aussi, en cas de provocation ou propagande à la désobéissance aux forces de sécurité et de défense (2 ans d’emprisonnement et 500 000 FCFA d’amende), participation à la propagande en vue d’inciter à la désobéissance civile (5 ans d’emprisonnement et 5 millions de FCFA d’amende), diffusion ou la reproduction de fausses nouvelles ou allégations mensongères (5 à 10 ans d’emprisonnement), rébellion (2 à 5 ans d’emprisonnement et 20 millions de FCFA d’amende), et outrage envers les dépositaires de l’autorité et de la force publique (5 ans d’emprisonnement au plus).
Les peines les plus lourdes sont appliquées en cas de sabotage par destruction, détérioration ou détournement de tout document, matériel, construction, équipement, installation… lorsque ce fait est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation (20 ans de réclusion criminelle et 50 millions de FCFA d’amende) ; d’attentat par la commission d’un ou plusieurs actes de violence de nature à mettre en péril les institutions de la République ou à porter atteinte à l’intégrité du territoire national, d’ attentat dont le but aura été soit de détruire ou de changer le régime constitutionnel ou le gouvernement, soit d’inciter les citoyens ou les habitants à s’armer contre l’autorité de l’État (perpétuité et 100 millions de FCFA d’amende). Aussi, les actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, à provoquer des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’État, à provoquer la résistance active ou passive à l’application des lois et règlements sont sanctionnés de 10 ans et 20 millions de FCFA d’amende.
« Le parquet de la République précise qu’il sera intransigeant et ferme en cas de commission des infractions susmentionnées », a indiqué André-Patrick Roponat qui invite par la même occasion les citoyens, les acteurs politiques et les membres de la société civile à faire preuve de retenue et de responsabilité pour la préservation de la paix sociale. S’agissant des parents ayant la charge d’enfants mineurs, le procureur de la République rappelle qu’en cas d’infractions commises par ces derniers, leur responsabilité civile sera engagée.
Ce rappel est fait dans un contexte préélectoral marqué par des violences enregistrées ces derniers jours. Par exemple, le meeting politique tenu par l’opposant Alexandre Barro Chambrier à Franceville, fief de la famille Bongo, a été perturbé le 23 juillet dernier. Dans le même temps, les violences verbales ne cessent de se répandre sur les réseaux sociaux. Ce, à un mois des élections générales (présidentielle, législatives et locales) prévues le 26 août prochain.
SG
Lire aussi:
Présidentielle 2023 : le meeting de Barro Chambrier perturbé à Franceville par un groupe de jeunes
Présidentielle 2023 au Gabon : 19 candidatures validées par le Centre gabonais des élections
Présidentielle 2023 : Alexandre Barro Chambrier à la conquête du Haut-Ogooué, fief politique d’Ali Bongo
Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a condamné ce 24 juillet 2023, la perturbation du meeting de son candidat Alexandre Barro Chambrier dans un domicile privé à Franceville dans la province du Haut-Ogooué la veille.
« Le RPM condamne avec la dernière énergie les agissements grossiers, d’un autre âge, des commanditaires de ces exactions tapis au sein d’un pouvoir à bout de souffle usant de violence et de l’intimidation pour masquer son échec à la tête du pays, alors qu’il gagnerait à présenter son bilan au peuple gabonais après quatorze ans à la tête du pays », a fustigé le RPM dans un communiqué signé de son 1er vice-président, Edgard Owono Ndong. Pour le RPM, le Haut Ogooué qui est la province d'origine du président sortant Ali Bongo, « fait partie intégrante du Gabon et n’est la chasse gardée d’aucune famille, d’aucun clan, ou d’aucun parti politique. Tout Gabonais est libre de s’y rendre et de s’y exprimer ».
Ce communiqué fait suite à l’affrontement qui a opposé à Franceville, des militants du RPM et des jeunes de la localité. En effet, dans une vidéo postée sur la page du candidat, l’on voit des gens saccager des chaises et d’autres, se jeter des projectiles. Pour l’instant, aucun lien n’a été établi entre ces gens et le parti au pouvoir.
A la suite du RPM, le Parquet de la République a également condamné ces actes de violence et annonce qu’une enquête judiciaire a été immédiatement ouverte après l’incident dans le but de rechercher leurs auteurs et instigateurs. Ces actes seraient constitutifs d’infractions prévues et punies par les articles 230 et 333 du code pénal. « Le Parquet de la République condamne avec la plus grande fermeté ces agissements, qui troublent l’ordre public. Il recommande à tous les citoyennes de faire montre de civisme, de retenue et de responsabilité en cette période électorale », a indiqué Nzeikoko-Bissala Aymone, procureur de la République adjoint au tribunal de première instance de Franceville.
Il faut dire que malgré ces affrontements, le meeting du candidat du RMP à Franceville s’est tenu. Il s’est par la suite rendu à Moanda dans la même province pour la suite de sa tournée.
SG
Lire aussi :
Présidentielle 2023 au Gabon : 19 candidatures validées par le Centre gabonais des élections