Le Gabon cloue au sol des aéronefs non-immatriculés de peur de figurer dans la liste noire de l’UE

Transports
dimanche, 23 août 2020 21:20
Le Gabon cloue au sol des aéronefs non-immatriculés de peur de figurer dans la liste noire de l’UE

(Le Nouveau Gabon) - L’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) a publié le 20 août une note pour expliquer pourquoi elle a immobilisé certains aéronefs non-immatriculés des compagnies aériennes gabonaises.

« A la suite de l’audit effectué par l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) qu’a subi notre pays en 2007, et qui a révélé un taux de conformité d’à peine 6,3%, le Gabon a été inscrit en 2008 sur la liste noire de l’Union européenne [UE]», relate l’Anac.

Elle poursuit : « La création de l’Anac en 2008, fût une action gouvernementale visant à doter notre Etat d'un instrument ayant une autonomie technique et financière pour résoudre les écarts constatés et pour répondre aux recommandations insistantes de l’Oaci. Montant progressivement en puissance, l’Anac s’est attelé, avec les moyens dont elle dispose, à améliorer la situation de l’aviation civile et s’est vue féliciter en 2019 par l’Oaci à travers le prix spécial de son président, en récompense d’une progression de son taux de conformité qui est passé à 72,91% en très peu de temps. Puis, en décembre de la même année, suite à un autre audit de l’UE, le Gabon est sorti de la liste noire de l’Union européenne avec brio ».

Cependant, indique l’Agence, si les audits effectués par l’Oaci et l’UE ont relevé des écarts significatifs quant aux immatriculations étrangères des aéronefs qui sont exploités par des compagnies gabonaises, cette problématique préoccupe les autorités gabonaises en charge du secteur.

C’est ainsi que l’Anac a effectué des réunions pour accorder un délai de six mois pour se conformer à l’arrêté du 13 septembre 2019 fixant l’obligation pour les compagnies aériennes de droit gabonais d’immatriculer leurs aéronefs au registre d’immatriculation gabonais avant la fin du mois de mars 2020. Puis, tenant compte de la pandémie du Covid-19, un délai supplémentaire de quatre mois a été accordé aux compagnies jusqu’en fin juillet 2020.

Seulement, malgré ses rappels répétitifs, l’Anac dit avoir constaté que, si certaines compagnies se sont attelées à la mise en conformité, d’autres ont pris leur temps. Certaines ont même avoué, une fois le délai exigé forclos, que leurs partenaires ne voulaient pas se conformer à cette exigence.

Fort de ce qui précède, l’Anac rappelle les exigences législatives et réglementaires pour les compagnies aériennes gabonaises d’immatriculer leurs aéronefs au registre gabonais, au lieu de « se lancer dans des campagnes de diffamation », conclut l’Agence.

Sylvain Andzongo

 
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