(Le Nouveau Gabon) - A l’approche de l’élection présidentielle d’août prochain, le climat sociopolitique ne cesse d’esquisser des craintes, sur une scène où le ton des discours tant de plus en plus à se radicaliser. Pour apaiser les esprits et éviter le pire, Laure Olga Gondjout, médiateur de la République a lancé un appel au ressaisissement ce samedi 07 mai à Libreville.
Cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de ses missions régaliennes, vise à rechercher des solutions en temps de crise vue de rétablir la paix sociale. «J’ai pris l’initiative d’entreprendre une mission de consultation auprès de nombreux acteurs de la classe politique, de la société civile, d’autres forces vives de la Nation et du corps diplomatique. », a-t-elle déclaré.
La première étape de la mission de consultation Laure Olga Gondjout a été circonscrite à Libreville, la capitale, qui concentre l’épicentre de la majorité des crises constatées jusque-là au Gabon. A savoir : crise morale, sociale, économique et politique a souligné le Médiateur de la République. « Le discours politique a atteint une virulence ahurissante, la haine de l’autre a remplacé le débat démocratique. Prononcé de vive voix par les acteurs politiques ou par presse interposée. Et rien aujourd’hui n’augure que ce discours baissera en intensité à l’approche des échéances électorales politiques majeures. C’est une course dont la finalité est de construire un mur épais et infranchissable entre les Gabonais et les Gabonaises, pourtant enfants d’un même pays. », a-t-elle ajouté.
Pour Laure Olga Gondjout, les symptômes d’une crise morale qui touche aussi notre pays sont largement patents. Le Gabon, jadis havre et apôtre de paix, qui a contribué si heureusement à la prévention, à la gestion et à la résolution de crises socio-politiques en Afrique, semble devenir à son tour, une source d’inquiétudes graves pour les pays frères et la communauté internationale. Selon elle, « il devient donc impératif pour chacun, de prendre la mesure de la situation de notre pays. Les Institutions chargées de jouer ce rôle, jusqu’ici aphones, doivent activer les alertes devant les menaces présentes et à venir ».
« A l’approche de la date fatidique d’un scrutin majeur, le climat dans lequel se prépare cette échéance, exige calme, responsabilité et sérénité. Nous devons, tous et toutes, redevenir des experts de la paix pour prévenir avec sagesse toute crise », a souligné Mme Gondjout avant de s’interroger sur l’état du pays qui doit être légué à la postérité : « Quel Gabon voulez-vous laisser à la postérité ? Celui du chaos ou celui l’ordre et de la Paix ? », A-t-elle lancé comme réflexion aux acteurs politiques.
Gardant l’ultime conviction que les Gabonais éprouvent encore un amour sincère pour leur patrie, elle a ainsi fondé l’espoir que son message soit assimilé et qu’il ne soit jamais trop tard pour le Gabon.
André Owona