(Le Nouveau Gabon) - Initiée par les autorités gabonaises, dans le cadre du « Plan de contrôle des activités forestières 2017-2018 » en vue de l’amélioration de la gouvernance forestière et de l’optimisation de la contribution de la filière forêt-bois au développement du pays, la stratégie de lutte contre l’exploitation forestière illégale livre ses résultats.
Lancée depuis plus d’une semaine, une nouvelle mission entreprise dans les provinces de la Ngounié, du Moyen-Ogooué et de l’Estuaire, vient d’épingler plusieurs opérateurs économiques.
En effet, au cours de l’étape de la Ngounié, la société forestière PENG XIN s’est vue infliger une amende de 200 millions de Fcfa, dont la moitié a déjà été payée au Trésor public, pour non-respect de certaines dispositions du code forestier. D’autres entreprises sont également convoquées par les services de la Direction générale des forêts pour répondre des différents constats faits sur le terrain.
A l’instar de la précédente, cette nouvelle mission de contrôle de l’activité forestière vise non seulement à avoir une meilleure lisibilité sur les activités forestières au niveau du Gabon, mais également sur les entreprises qui exercent dans ce secteur d’activité.
En dehors de ses équipes rompues à cet exercice, elle s’appuie pour son opérationnalité, non seulement sur ses services centraux, mais également sur les services déconcentrés à savoir: les directions provinciales, départementales et cantonales.
Pour plus d’efficacité, elle reçoit également l’appui de la coopération japonaise et de celui d’autres acteurs majeurs de la protection de la forêt tel que le WWF, pour la sensibilisation des opérateurs économiques des entreprises à capitaux étrangers qui ne maitrisent pas le français.
Un appui budgétaire est également accordé à cette mission de contrôle dans le cadre de l’accord de conversion des dettes avec la France. En dehors de ces soutiens, une collaboration est en cours d’établissement avec l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS) qui a la capacité de photographier la forêt gabonaise avec des appareils satellitaires et des drones.
Avec ce dispositif, auquel s’ajoute la mise en place des brigades de contrôle des produits forestiers sur certains points stratégiques du pays pour renforcer les capacités opérationnelles des services déconcentrés déjà existants, la DGF indique pouvoir maitriser le contrôle net de la forêt gabonaise afin d’atteindre les objectifs escomptés.
Ceux-ci sont naturellement de « faire du Gabon, un leader mondial du bois tropical certifié, porté par une industrie innovante, valorisant pleinement une forêt désormais sous aménagement durable, puits de carbone et sanctuaire de biodiversité».
Stéphane Billé