La Banque mondiale fait le bilan de la filière bois au Gabon six ans après l’interdiction d’exportation des grumes

Bois
vendredi, 24 mars 2017 09:03
La Banque mondiale fait le bilan de la filière bois au Gabon six ans après l’interdiction d’exportation des grumes

(Le Nouveau Gabon) - La mission d’évaluation de la mesure d’interdiction d’exportation des grumes sur l’économie gabonaise conduite par la Banque mondiale a rendu ses conclusions. Celles-ci révèlent que la participation de la filière à l’économie est en constante croissance depuis six ans, sans oublier qu’elle a eu un impact sur la protection de l’environnement grâce à la réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 69 millions de tonnes de gaz carbonique.

« Le nombre d’emplois dans l’industrie du bois a doublé, le nombre d’entreprises de transformation a augmenté, et cette interdiction d’exportation des grumes a permis d’éviter des émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 69 millions de tonnes de CO2 équivalent », précise Sylvie Dossou, représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon.

Ainsi, avant 2010, souligne le rapport, la consommation des industries du secteur oscillait entre 1,2 et 1,5 million de m3 de grumes par an. A ce jour, celle-ci a pratiquement doublé avec une production annuelle de 2,5 millions de m3 de bois transformé.

L’étude, dont le cahier des charges consistait également en l’identification d’objectifs réalistes, d’actions et de mesures à prendre afin d’accroître le poids de l’industrie du bois dans le PIB du pays, ressort que paradoxalement à cette embellie, la production nationale de grumes a chuté de manière drastique et que les recettes fiscales générées traditionnellement par le secteur ont connu un effondrement. Une conjoncture qui a causé des préoccupations d’approvisionnement chez certains industriels.

Au-delà, d’autres soucis viennent s’ajouter à ce tableau. L’on peut citer la baisse du prélèvement à l’hectare, la perte de technicité dans l’exploitation forestière, la chute de la formation du personnel, la déliquescence des équipements destinés à l’exploitation forestière, et l’essor de l’informel dans la filière, notamment au niveau domestique.

Auxence Mengue

 

 
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