(Le Nouveau Gabon) - Le groupe thématique chargé de préparer une stratégie nationale de l’irrigation au Gabon a tenu, le 30 juillet dernier, sa première réunion sur le thème « le rôle de l’irrigation dans le développement agricole au Gabon ».
Les participants ont examiné l’état des lieux de l’irrigation au Gabon et convenu de la nécessité d’élaborer un plan d’actions capable de promouvoir et généraliser la pratique de l’irrigation au Gabon en vue d’accroitre les rendements de l’agriculture.
Cette réflexion fait suite au constat selon lequel, l’agriculture de type traditionnelle pratiquée dans le pays reste largement dépendante des précipitations saisonnières. Ce qui limite considérablement ses rendements.
Dans son intervention, Francois Owono Mve, de la direction du développent rural, a insisté sur l’importance de l’eau pour le secteur agricole. Or selon lui, « l’irrégularité des précipitations durant la saison de culture crée des déficits hydriques importants à des moments critiques de la croissance ».
Représentant le ministre, Mesmin Ndong Biyo’o, le directeur de cabinet au ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation a quant à lui, réitéré l’intérêt du gouvernement à la thématique au vu de l’importance qu’elle revêt dans le développement et la transformation de l’agriculture. « Dans le plan de relance de l’économie gabonaise, le gouvernement place l’agriculture au rang des priorités afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de réduire l’importation des denrées alimentaires. La pratique de l’irrigation pourrait à ce titre permettre d’augmenter la production nationale ainsi que la productivité de notre agriculture », a-t-il souligné.
« La formulation d’une stratégie et d’un plan de développement durable de l’irrigation dans l’agriculture sera un atout capable de contribuer au développement de l’agriculture et permettre ainsi au pays d’amorcer la diversification, la relance de son économie et pourrait permettre au pays, à travers le Plan de relance de l’économie, d’assurer sa souveraineté alimentaire et de lutter significativement contre la pauvreté en milieu rural », précise-t-on à l’Organisation de Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui accompagne le gouvernement gabonais dans l’élaboration de cette stratégie.
Stéphane Billé