(Le Nouveau Gabon) - C’est l’une des principales leçons à tirer au lendemain du symposium organisé à l’intention des opérateurs économiques de la filière de l’élevage, le 8 novembre dernier à Libreville.
Au cours de ce conclave qui a permis aux acteurs du secteur d’exposer les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien, celui de l’accès aux sources de financements est resté prépondérant. Selon les représentants des institutions financières présents à cette réunion, les filières de l’élevage, de l’agriculture et de la pêche sont globalement considérées comme des secteurs à risque. Car, pour financer les investissements dans ces secteurs, les institutions de financement ont besoin de s’appuyer sur un certain nombre de garanties, telles que le foncier, pour octroyer des crédits. Ce qui n’est généralement pas possible.
Autre écueil et non des moindres. Compte tenu des limites de leurs moyens, les banques de développement, qui devraient assurer le financement de ce type d’activités, ont du mal à jouer pleinement leur rôle, à cause des risques que présentent les acteurs de la filière.
Selon les partenaires techniques, ce manque d’intérêt de la part des institutions financières, à financer ces filières, résulte également du comportement des acteurs du secteur qui accordent peu d’intérêt aux recommandations formulées à leur endroit, pour la promotion de leurs activités. «Depuis un bon nombre d’années, nous organisons des petits séminaires de formation. Lorsqu’on les convoque, sur une centaine d’invitations, vous pouvez vous retrouver avec 10 individus, c’est à déplorer. On donne de notre temps pour pouvoir justement les entretenir sur les problèmes qu’ils ont dans leurs exploitations mais hélas …», a exprimé un partenaire technique qui a, par la même occasion, invité les éleveurs à faire preuve de sérieux pour prétendre à un certain dynamisme.
Malgré tout, les distributeurs qui ont également fait des remarques aux éleveurs, se sont dit disposés à les accompagner dans la vente de leurs produits, mais à condition qu’ils se constituent en coopératives.
Synclair Owona