(Le Nouveau Gabon) - L’État gabonais a réussi à lever 119,9 milliards de FCFA dans le cadre de son emprunt obligataire « EOG 2025 à tranches multiples », lancé en mars dernier sur le marché financier de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac). L’opération, qui visait initialement 85 milliards FCFA, enregistre ainsi un taux de souscription de 141,07 %, selon les chiffres communiqués par Emrald Securities Services Bourse (ESS Bourse), chef de file et arrangeur de l’opération.
Ce succès s'explique en partie par la formule souple adoptée : deux tranches distinctes ont été proposées aux souscripteurs. La première, d’une durée de 2 ans, offrait un taux d’intérêt de 5,6 %, tandis que la seconde, sur 3 ans, affichait un rendement de 6 %. Ce double mécanisme a permis de capter l’intérêt d’investisseurs aux profils variés.
Mais au-delà des conditions financières, cette opération marque le retour d’une certaine confiance des marchés dans la signature gabonaise. Elle intervient dans un contexte de stabilisation politique, après l’élection présidentielle d’avril dernier, contrastant avec les difficultés de l’émission obligataire précédente (« EOG 2024 »), qui avait peiné à convaincre et dû être prolongée plusieurs fois.
Selon les autorités gabonaises, les fonds mobilisés serviront en priorité à financer la future Cité administrative de l’État. Ce projet vise à regrouper l’ensemble des services publics dans un complexe immobilier moderne, afin de réduire les charges locatives — estimées à plus de 20 milliards FCFA par an — et d’améliorer les conditions de travail des agents comme l’accueil du public.
Le chantier prévoit également l’aménagement d’un centre d’affaires adjacent, censé stimuler l’activité économique locale et générer des emplois. Une initiative que le gouvernement présente comme structurante, tant sur le plan budgétaire que social.
SG