(Le Nouveau Gabon) - Henri-Claude Oyima, figure emblématique du secteur bancaire en Afrique centrale et dirigeant de BGFIBank depuis plus de 40 ans, a confirmé son intention de quitter prochainement ses fonctions à la tête de la banque. « Je quitterai la direction de la banque dans les prochaines semaines, afin de permettre à l'entreprise de se doter d'une nouvelle gouvernance. Mais cela doit se faire dans le respect des règles de bonne gestion d'une entreprise responsable », a-t-il déclaré lors d'une récente interview accordée à TV5 Monde.
Il a souligné l'importance de préparer ce départ de manière à garantir la continuité et la stabilité de BGFIBank. « Nous sommes pleinement conscients de l'incompatibilité entre les fonctions ministérielles en charge de l'Économie et des Finances et celles de dirigeant de banque. C'est pourquoi la transition se fera selon un calendrier défini par les actionnaires eux-mêmes… J'ai accepté cette responsabilité, et je me dois de tout mettre en œuvre pour que l'entreprise que nous avons bâtie depuis plus de 40 ans ne pâtisse pas d'un départ précipité », a-t-il ajouté.
Sous son leadership, le groupe bancaire BGFIBank, dont il est cofondateur, est devenu une référence dans le secteur en Afrique et la première banque de la zone CEMAC. Le groupe est aujourd'hui actif dans une dizaine de pays africains, notamment au Cameroun, au Congo, en Côte d'Ivoire, au Gabon, en Guinée équatoriale, à Madagascar, en République démocratique du Congo (RDC), en République centrafricaine (RCA), à Sao Tomé-et-Principe, et au Sénégal.
Concernant la présidence du Conseil d'administration de la Bourse des valeurs mobilières d'Afrique centrale (BVMAC), le ministre a également confirmé qu'il quitterait cette fonction.
Il a par ailleurs expliqué que sa nomination ministérielle avait été une surprise et qu'il n'avait pas pu anticiper cette transition avant sa prise de fonction.
Henri-Claude Oyima entend désormais se consacrer pleinement à ses nouvelles attributions ministérielles. « Ces fonctions ont été exercées avec rigueur et professionnalisme, mais aujourd'hui, ce qui importe, c'est l'avenir et les responsabilités qui m'incombent désormais en tant que ministre. Ce sont les fonctions qui sont désormais les miennes », a-t-il conclu.
SG