(Le Nouveau Gabon) - Plusieurs facteurs de risques ont entraîné le gonflement des besoins de financement des établissements de crédit de l’espace communautaire au cours de l’exercice 2016.
L’on peut ainsi citer l’accroissement des créances en souffrance en 2016, en lien avec la détérioration de la conjoncture économique d’une part, et le resserrement de la liquidité des banques des six Etats de l’espace communautaire, d’autre part.
En conséquence, assure la BEAC, l’encours moyen des avances de l’institut d’émission régional aux établissements de crédit a plus que doublé, s’élevant à 646,1 milliards Fcfa au 31 décembre 2016, contre 280,8 milliards Fcfa un an auparavant, soit une hausse de 130,1 %.
Autrefois en surliquidité, les banques de la Cemac doivent désormais apprendre à tirer des avances auprès de l’institut d’émission pour faire face à leurs besoins de financement ainsi qu’à ceux de la clientèle.
Cependant, l’on relève tout de même une note positive dans ce marché qui compte 52 établissements de crédit en activité. Le total agrégé des bilans bancaires de l’espace affiche une hausse de 1,95% de son résultat par rapport à l’année 2016 ; soit 13 074 milliards de Fcfa réalisés en un an.
«Concernant les établissements financiers, la CEMAC comptait 10 établissements au 31 décembre 2016. Entre décembre 2015 et décembre 2016, leur activité a été marquée par une progression du total agrégé des bilans de 1,6 %, à 484 milliards Fcfa.», explique le gouverneur de la BEAC.
Dans le secteur de la microfinance, le système communautaire comptait, selon la BEAC, 825 établissements au 30 juin 2016, dont un peu moins de 700 en activité.
SeM