A partir de 2022, toutes les concessions forestières seront certifiées au Gabon

Bois
jeudi, 27 septembre 2018 10:58
 Ali Bongo échangeant avec Francis Rougier, le PDG de Rougier S.A sur le site de la scierie de Mevang Ali Bongo échangeant avec Francis Rougier, le PDG de Rougier S.A sur le site de la scierie de Mevang

(Le Nouveau Gabon) - La révolution amorcée, en 2010, dans la filière forêt bois au Gabon, poursuit son cours. En effet, ce 26 septembre 2016, à la faveur d’une visite dans une scierie du groupe français Rougier, située à près de 290 km de Libreville, le chef de l’Etat, Ali Bongo, vient de prendre une nouvelle décision majeure, en annonçant 2022, comme date butoir à toutes les concessions forestières pour être certifiées « FSC ».

A défaut de se conformer à cette décision, « toute entreprise forestière opérant au Gabon, non engagée dans ce processus de certification, se verra retirer son permis », a-t-il menacé.

Selon le chef de l’Etat gabonais, cette nouvelle mesure « s’inscrit dans le cadre d’une politique ambitieuse de diversification dans ce secteur à fort potentiel. Elle visait à accélérer la transformation de notre industrie forestière par la création de valeur ajoutée ».

Cette vision, a-t-il indiqué, vise « à asseoir une forte industrie de transformation performante, moteur de croissance, exportatrice, et donc ouverte sur les marchés internationaux, avec à la clé, une industrie locale, fleuron du savoir-faire gabonais, du ‘’Made in Gabon’’ ».

Les autres enjeux de cette nouvelle politique forestière gabonaise sont également d’ordre de leadership. Ils visent à ce que le pays puisse trouver sa place dans ce secteur à l’échelon mondial, mais aussi et surtout d’être parmi les pionniers en matière qualitative.

Dans ce cadre, « Il nous faut aller plus loin et nous adapter à la demande des marchés internationaux. Ces derniers sont particulièrement regardants sur un aspect plus qu’essentiel, je dirais même primordial. Il s’agit de la qualité », a précisé Ali Bongo Ondimba.

L’enjeu, selon lui, est de taille. Car « Figurez-vous que la valeur des exportations du bois gabonais n’est que de 120 millions de dollars US$ par an, alors que la valeur des importations de bois des cinq principaux marchés mondiaux - Etats-Unis, Chine, Japon, Allemagne et Royaume-Uni - est de 70 milliards US$ », a-t-il déploré.

Une invite a ainsi été lancée aux opérateurs de la filière, afin qu’avec ses 15,9 millions d’hectares de forêt engagée dans le processus d’aménagement, le Gabon puisse prétendre à une part de marché plus importante. « Sans quoi nos efforts essentiellement portés sur les volumes de production seront caduques », a-t-il ajouté.

Et pour que les entreprises cheminent vers ces exigences de qualité, le gouvernement a été instruit de prendre les dispositions nécessaires afin d’accompagner les exploitants vers cette certification FSC, à travers la mise en place dans les deux prochains mois, d’un plan d’action à cette fin.

Pour la bonne gouverne, la certification Forest Stewardship Council (FSC) est un label qui assure que la production d'un produit à base de bois a suivi le cahier des charges d'une gestion durable des forêts.

Stéphane Billé

 
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