Subvention à la presse écrite privée et en ligne: les éditeurs font pression 

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mercredi, 24 février 2016 14:25
Subvention à la presse écrite privée et en ligne: les éditeurs font pression 

(Le Nouveau Gabon) - Une délégation composée d’une dizaine d’éditeurs de la presse écrite privée conduite par le patron du journal « Le Verbe de Ngomo », Telesphore Obame Ngomo, a eu une séance de travail avec le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, pour évoquer, pour la deuxième fois en moins de deux semaines, le retard accusé par le ministère chargé de la Communication dans le paiement aux journaux éligibles, de la subvention de la presse écrite privée, exercice 2015, que l’Etat leur alloue depuis plusieurs années.

Télesphore Obame Ngoma et ses confrères ont souhaité que le Premier ministre (PM), en tant que chef du gouvernement, pèse de tout son poids en vue d’infléchir la position du ministre de la Communication qui, toujours selon lui, aurait récemment introduit de nouveaux critères d’attribution de la subvention de l’Etat à la presse écrite privée, des critères qui seraient différents de ceux qui avaient prévalu les années antérieures.  En réponse à cette nouvelle interpellation, le Premier ministre a loué l’esprit de dialogue qui continue d’animer les éditeurs de presse qui cherchent à rentrer dans leurs droits, conformément à la loi des Finances. Laquelle loi leur octroie la subvention à la presse écrite privée.

« La presse écrite privée est un baromètre important pour notre démocratie et l’Etat de droit. Nous n’avons pas intérêt à vous voir disparaître », a insisté le Premier ministre, comme pour couper court à l’idée selon laquelle le gouvernement a décidé de mettre les journaux au pas. « J’ai pris bonne note, je vais prendre attache avec le ministre de la communication pour en savoir plus. Je vous demande de prendre votre mal en patience », a ajouté Daniel Ona Ondo.

L’arbitrage du PM est sollicitée par les éditeurs quelques jours après que le ministre de la Communication, Alain-Claude Bilie By Nze, ait déclaré au cours d’une conférence de presse à Libreville que « la subvention à la presse est inscrite dans la loi de finance et disponible au Trésor. Son octroi est conditionné par le respect de la loi et des conditions définies. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, car la Loi et le code de la communication ne sont pas respectés ». M. Bilie By Nze avait aussi précisé : « De fait, les subventions sont impossibles en l’état. Une commission a été mise en place pour examiner les dossiers déposés. Pour ce qui est de la presse en ligne, ce secteur d’activité est encore non réglementé, il est nécessaire de légiférer ».

Pour mémoire, l’enveloppe de la subvention à la presse privée est passée en 2015 de 500 millions à 2 milliards FCFA. L’aide ne se limite plus seulement aux journaux papiers et à la presse en ligne. Désormais, y ont également droit les médias audiovisuels et les agences d’information.

 
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