Le Gabon a finalement mobilisé 135 milliards de FCFA !

(Le Nouveau Gabon) - Le Gabon qui a procédé à l'émission d'un emprunt obligataire d'un montant de 98 milliards de FCFA dans la période du 1er au 7 juin 2016, a vu cette opération sursouscrite à hauteur de 138%

Après avoir obtenu l’accord de la Commission de surveillance du marché financier en Afrique centrale (Cosumaf) pour l’augmentation du montant de cet emprunt obligataire à la clôture de l’opération, le Gabon vient de mobiliser 134.940.500.000 FCFA au lieu des 98 milliards de FCFA initialement sollicités.

Deux catégories d’investisseurs ont souscrit. D’abord, les personnes morales à hauteur de 131,6 milliards de FCFA, soit 97,56%. Ensuite, les personnes physiques pour 3,28 milliards, soit 2,44% du montant collecté. Cet emprunt obligataire a également attiré les investisseurs gabonais, congolais, camerounais, équato-guinéens, centrafricains, burkinabé, ivoiriens, entre autres. Les banques, les compagnies d’assurance, les établissements financiers et autres entreprises ont également répondu favorablement à cette levée de fonds.

Les fonds levés par cet emprunt serviront au financement des projets dans cinq chefs-lieux de provinces : Libreville, Port-Gentil, Franceville, Oyem et Bitam. Localités directement concernées par la prochaine coupe d’Afrique des nations (CAN 2017). D’un coût global de 131,4 milliards de F CFA, ces travaux seront en grande partie financés par cet emprunt, tandis que le reliquat sera couvert par l’État gabonais.

Faut-il le rappeler, cet emprunt obligataire était co-arrangé par Attijari Securities Central Africa (ASCA) et BGFI Bourse. Ces derniers et le camerounais Financia Capital étaient par ailleurs co-chefs de file de l’opération. L’Union gabonaise de banque (UGB – Attijariwafa Bank) jouait le rôle de conseiller financier du gouvernement gabonais dans cette opération.

Le Gabon avait déjà émis deux emprunts obligataires sur le marché sous régional de la CEMAC d’un montant cumulé de 184,6 milliards de F CFA. C’est dire que la crédibilité du pays reste donc de mise à l’international, malgré la morosité de la conjoncture économique.

Synclair Owona