(Le Nouveau Gabon) - L’économie gabonaise dans son ensemble, présente un bilan fortement impacté par les difficultés de l’Etat à relancer la machine productive, et à retrouver la croissance. Affaibli par la baisse des cours des matières premières, notamment les cours du baril qui se sont situés au cours de cette période autour de 53 dollars, avec un niveau de 51 dollars pour les bruts gabonais qui, habituellement, accusent une décote de 5 dollars, le pays fait face à des difficultés de divers ordres qui plombent sa capacité de résilience et de relance.
Dans les trois secteurs que sont le primaire, le secondaire et le tertiaire, le Gabon affiche des résultats mitigés. Ainsi, par exemple, dans les hydrocarbures et les mines, le pays a tiré avantage du relatif regain de vitalité des marchés. Malgré un recul de la production et des exportations pétrolières, respectivement de 7% et 16,2%, l’or noir, bien que l’Opep ait maintenu jusqu’en 2018, la décision de restriction de la production du pays de 9 000 barils en moins, a réalisé quelques performances par rapport à l’année 2016.
«Le gaz commercialisé et l’exploitation forestière suivent la même tendance baissière au cours de la même période. Un contexte extérieur favorable, marqué par la hausse des prix, a par contre permis une reprise de l’activité du manganèse, dont la production nationale a fortement progressé de 22,3% », explique le ministère de l’Economie.
La production d’huile de palme et l’industrie du bois ont tiré la croissance du secteur secondaire vers le haut. S’agissant principalement de l’huile raffinée, elle a progressé de 41,3% pour atteindre 1 512,2 tonnes. Dans ce secteur, outre le BTP qui a connu une hausse de ses activités de plus de 3%, soutenue par la relance de certains chantiers et l’organisation de la CAN 2017, l’industrie minière, le raffinage, la seconde transformation des métaux et la production de l’huile palmiste ont connu un ralentissement.
Cependant, les services affichent de bonnes tendances en ce qui concerne l’hôtellerie, la restauration, les télécommunications et l’immobilier. «Les activités de vente au détail, notamment le commerce général structuré, le commerce des véhicules et le commerce des produits pétroliers sont en retrait, en lien avec le ralentissement de l’activité économique», explique le ministère de l’Economie.
SeM