(Le Nouveau Gabon) - La tendance baissière des recettes budgétaires de l’Etat gabonais, observée depuis la chute des cours du brut, intervenue à la seconde moitié de l’année 2014, s’est poursuivie au premier trimestre 2018.
En effet, selon le Rapport d’exécution budgétaire (RAB) des trois premiers mois de l’année en cours, le montant total des recettes de l’Etat s’est élevé à 317,5 milliards FCFA, pour un objectif annuel de 1 842,6 milliards FCFA. Soit un taux de réalisation de 17% contre 20% sur la même période en 2017, avec un recul de 33,1 milliards FCFA.
Pour le ministère du Budget et des Comptes publics, éditeur du document, cette diminution est liée à la persistance de défavorables conditions économiques, résultant notamment de la baisse de la production pétrolière et du taux de change du dollar.
Dans ce bilan, les objectifs de recettes assignés aux services de douanes, par la loi de Finances 2018 (355,5 milliards FCFA) sont drastiquement en deçà des attentes. Pour une prévision de 84,2 milliards FCFA, à la fin du premier trimestre, le recouvrement effectif des droits et taxes de douanes a été de 47, 4 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 56,3%, occasionnant ainsi une moins-value de 36,8 milliards FCFA. Et comparativement à cette période en 2017, ces recettes accusent un recul de 8,8 milliards FCFA.
Selon le ministère du Budget, cette situation résulterait de la baisse des importations (-2,1%), d’une part, et de l’augmentation des dépenses fiscales de (10,3%) d’autre part, par rapport au niveau de 2017.
Quant aux recettes non fiscales, elles affichent un taux de réalisation de 19,5%, inférieur de 7,6% au taux de recouvrement observé au premier trimestre 2017 (27,2%). Cette baisse s’explique par le recul observé sur l’ensemble des postes, à l’exception des recettes foncières et forestières.
Face à cette baisse généralisée des recettes observées au premier trimestre de l’année en cours, le ministère du Budget s’est engagé à accélérer la mise en œuvre de mesures de mobilisation des ressources et de maitrise des dépenses, récemment prises par le gouvernement.
Stéphane Billé