Selon Exotix Partners, les investisseurs obligataires préfèreraient une victoire définitive d'Ali Bongo

Finance
mercredi, 14 septembre 2016 16:37
Selon Exotix Partners, les investisseurs obligataires préfèreraient une victoire définitive d'Ali Bongo

(Le Nouveau Gabon) - L'obligation souveraine gabonaise d'un taux de 6,38% et arrivant à maturité le 12 décembre 2024, continue de perdre de la valeur sur le marché secondaire, peut-on remarquer du graphique présentant son évolution. Au total, elle a reculé de 3,8% depuis le 8 septembre dernier. Cette performance rame à contre-courant de celle d’autre pays émetteurs d'Afrique subsaharienne, dont les valeurs des obligations affichent une progression moyenne de 0,6% et continuent de susciter les appétits des investisseurs en quête de rendement élevés, ou souhaitant fuir les taux nuls ou négatifs servis par les obligations européennes.

Mais malgré cette nouvelle baisse de performance enregistrée depuis la fin des élections, cette obligation se négocient encore à 90,03% de sa valeur d'émission, et bien mieux que son plus bas de l'année (69,7%) atteint le 20 janvier 2016 (soit une hausse de près de 25%).

progression de lobligation gabonaise

Progression de l'obligation gabonaise de septembre 2015 à ce jour (source Bloomberg)

De l'avis des analystes interrogés par Bloomberg, cela s'expliquerait par le fait que les investisseurs obligataires affichent une certaine confiance en Ali Bongo vainqueur des élections dans son pays. « Il (Ali Bongo) a fait plus d'effort de diversification de son économie que les autres pays producteurs de pétrole de la région et serait probablement le candidat que les investisseurs préfèreraient voir vainqueur final de cette élection », a fait savoir Alan Cameron, analyste de la firme d’investissement Exotix Partners, selon des propos rapportés par l’agence américaine. Pour Samir Gadio, analyste chez Standard Chartered Bank les élections actuelles ne sont pas un souci réel pour ces investisseurs qui ne croient pas à une escalade susceptible de plonger le pays dans une situation de défaut.

L’issue reste encore incertaine au Gabon, où le président sortant Ali Bongo a été déclaré vainqueur d'une courte marge par la CENAP, sur son rival Jean Ping, principal candidat de l'opposition. Des heurts violents ont éclaté dans le pays suite à l’annonce des résultats. Le calme est finalement revenu et Jean Ping s’est résolu à saisir la cour constitutionnelle pour contester le verdict officiel, laissant tout de même planer un doute sur ses intentions en cas de confirmation définitive de l’élection de M. Bongo.

Idriss Linge 

 
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