(Le Nouveau Gabon) - Selon le ministre de la Fonction publique Jean-Marie Ongadaga, l’envoi des fonctionnaires et agents de l’Etat en stages de perfectionnement est suspendue. Si la mesure ne concerne pas tous les secteurs de l’administration gabonaise, le coût, la pertinence, l’efficacité et l’utilité de ces stages restent cependant questionnables au regard des tares que continuent traîner l’administration.
«Non seulement les stages coûtaient cher parce que ce sont des études à payer et des salaires à verser pendant la durée de stages, ces salaires sont parfois multipliés par deux voire par trois, en fonction du lieu de stage. Cela ne peut pas continuer ainsi. Chaque année, les stages coûtent au minimum 7 milliards de FCFA sans aucun impact pour l’administration», souligne le ministre.
Dans l’esprit du gouvernement, l’envoi en stage des fonctionnaires et agents de l’Etat visait à améliorer les compétences professionnelles et à adapter l’administration aux nouvelles exigences des différents corps de métiers. Seulement, depuis des années, révèle le ministre de la Fonction publique, les demandes de mise en stage ne correspondaient plus aux besoins réels des administrations.
Pour l’heure, la mesure de suspension d’envoi en stage ne concerne pas certaines administrations «prioritaires». Un audit permettra d’identifier les agents en stage, leur nombre, le lieu du stage ainsi que les postes occupés par les agents concernés. «Cette décision permet au gouvernement de réduire ses dépenses en vue d’optimiser ses ressources financières», explique Jean-Marie Ongadaga.
Auxence Mengue