(Le Nouveau Gabon) - Après une sortie musclée dans le quotidien «l’union» il y a une semaine, le vice-Premier ministre en charge de l’Urbanisme, de l’habitat social et du logement, Bruno Ben Moubamba (photo) doit maintenant affronter la riposte des deux patrons des sociétés placées sous sa tutelle qu’il a suspendus.
Paul Mapessy, directeur général de la société nationale du logement social (SNLS) a subi en premier les foudres du vice-Premier ministre, en début de semaine dernière.
«L’Etat a découvert un certain nombre de choses parmi lesquelles un trafic de logements et de foncier […] Ce trafic ne pouvait pas s’effectuer sans une complicité de certains agents de la SLNS, ce que les enquêtes judiciaires vont certainement démontrer. Il est normal que le Directeur Général réponde des dérives constatées autour de la SNLS à moins que ses soutiens ne soient plus forts que la justice.»
Si la réaction de Paul Mapessy n’a pas suscité de commentaires, c’est celle de Juste Valère Okologo, directeur général de la société nationale immobilière (SNI) qui a jeté de l’huile sur le feu.
Après qu’il a été suspendu de ses fonctions pour une durée de trois mois, le directeur général a vigoureusement répondu à son ministre de tutelle qui l’accuse de plusieurs maux. Il affirme que Bruno Ben Moubamba sanctionne au mépris des procédures qui encadrent ces actes administratifs.
«Toutes ces manœuvres cachent mal un dessein inavoué que je peux humainement comprendre, à savoir l’envie, l’ambition du VPM de placer les siens à la tête des organismes sous tutelle afin d’en contrôler l’administration et les ressources. Mais la bonne règle commande que le VPM y parvienne en observant strictement les conditions et les formes qui président à leur nomination.», lance le DG.
SeM