(Le Nouveau Gabon) - La tenue du premier Conseil national de la comptabilité (CNC) intervient dans un contexte particulier, où les rumeurs de toutes sortes alimentent l’opinion nationale et internationale sur le très mauvais état des finances de l’Etat gabonais. Intox ou manipulations, toujours est-il que la mise sur orbite de cet organe procède de la volonté des autorités gabonaises de mettre la gouvernance financière et comptable au cœur de la modernisation du pays.
L’activation des leviers du Conseil national de la comptabilité fait suite à la création en 1995, d’un Conseil supérieur de la comptabilité, ceci afin de répondre aux objectifs de développement économique et d’intégration régionale. En clair, « il s’agit d’une émanation des réformes engagées dans le cadre de la normalisation comptable en zone Cémac, ainsi qu’au niveau des Etats parties de l’OHADA », a expliqué le ministre du Budget et des comptes publics, Christian Magnagna à l’ouverture des travaux.
Jusque-là, les activités du CNC ont essentiellement porté sur la production des textes permettant d’assoir et de peaufiner son organisation et son fonctionnement. Désormais, la responsabilité des Conseillers membres de cette institution s’avère donc cruciale. Parce que : « artisans, voire pionniers de la normalisation comptable au Gabon », a souligné le ministre du Budget. Grâce au CNC, il sera désormais plus aisé de parvenir à une meilleure cohérence dans la lisibilité des statistiques, des prévisions et des réalisations des agrégats macroéconomique, budgétaire et financière de l’Etat.
« A travers le CNC, le Gabon s’inscrit ainsi dans la logique de la transposition des directives de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cémac) mais également dans la mouvance de la promotion d’une meilleure appropriation des normes comptables internationales IFRS, IPSAS et ISAR », a conclu Christian Magnagna.
Marcel Owona