(Le Nouveau Gabon) - Selon les données de la direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale (DGEPF), les dépenses budgétaires cumulées ont enregistré un accroissement de 5,3% pour s’établir à 443,3 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 22,8% par rapport aux prévisions, à la fin du mois de mars 2018.
D’après cette structure, elles ont augmenté de 4,7% à 417,0 milliards FCFA, hors paiement des intérêts de la dette publique. Mais, de manière spécifique, les dépenses de fonctionnement budgétisées à 1256,8 milliards FCFA, dans la Loi de finances rectificative 2018, ont été exécutées à hauteur de 315,4 milliards FCFA à fin mars 2018, soit un taux de réalisation de 25,1%.
Comparativement au premier trimestre de l’année précédente, elles ont crû de 7,1%, suite à l’augmentation des dépenses de personnel et des dépenses en biens et services, en dépit du repli des transferts et subventions.
Quant aux dépenses de personnel, elles ont été exécutées à hauteur de 199,7 milliards FCFA, soit un taux d’accomplissement de 28,3% de la dotation de la Loi de finances rectificative. Comparativement aux trois premiers mois de l’année 2017, elles ont augmenté de 14,0% du fait de l’accroissement de la rémunération des agents de main-d’œuvre non permanente (+21,6 milliards FCFA) et des autres dépenses de personnel (+2,5 milliards FCFA).
Sur une dotation de 306,4 milliards FCFA, les dépenses en biens et services se sont établies à 51,9 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 17,0%. Elles se sont renforcées de 33,3%, comparativement à la même période en 2017.
Selon la DGEPF, cette évolution résulte d’une part de l’accroissement des dépenses liées aux autres biens et services (+38,1%) et, d’autre part, de l’augmentation des dépenses liées à l’utilisation du téléphone (+14,3%).
Les dépenses réalisées au titre des transferts et interventions ont été exécutées à hauteur de 63,8 milliards FCFA, soit 25,9% des prévisions. Elles ont enregistré une diminution de 20,7%, en raison de la baisse du soutien des prix des carburants (-49,5%), de la non-affectation de ressources au fonds de sécurité et de souveraineté et de l’absence des subventions, nonobstant le renforcement des autres transferts et interventions (+175,6%).
Dans le même temps, du fait de l’accroissement de la mobilisation des financements sur les ressources propres et les ressources extérieures, les dépenses d’investissement ont enregistré une amélioration de 51,1%, pour s’établir à 16,0 milliards FCFA.
Elles inscrivent toutefois un faible niveau d’exécution, soit 5,6% du plafond autorisé par le parlement dans la Loi de finances rectificative 2018. Ce niveau d’exécution est de 3,1% sur les ressources propres (hors fonds routier et ristournes aux collectivités locales) et 10,3% sur les financements extérieurs.
Les autres dépenses se sont établies à 85,7 milliards FCFA, accusant ainsi un repli de 8,3%, comparativement au niveau qu’elles avaient atteint à la même période, une année plus tôt.
Pour la DGEPF, cette situation est consécutive à la baisse du solde « prêts nets y compris prise de participations » (-29,2%) ainsi qu’à la diminution des dépenses relatives aussi bien à l’entretien du réseau routier (- 18,5%), à la CNAMGS (-28,9%), qu’au FNDS (-30,4%), nonobstant l’accroissement des dépenses des comptes spéciaux (+34,3%).
Stéphane Billé