Inculpation de 4 enfants Bongo en France : la défense dénonce une mise en examen « scandaleuse »

Sécurité & Justice
vendredi, 22 avril 2022 11:26
Inculpation de 4 enfants Bongo en France : la défense dénonce une mise en examen « scandaleuse »

(Le Nouveau Gabon) - La presse française a publié le 21 avril une série d’articles révélant que quatre enfants du défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba ont été mis en examen, entre fin mars et début avril, par la justice française dans le dossier vieux de quinze ans dit des « biens mal acquis » en France.

« Entre le 25 mars et le 5 avril, le juge financier Dominique Blanc a successivement mis en examen Grâce (58 ans), Betty (55), Arthur (51) puis Hermine Bongo (53), pour recel de détournement de fonds publics, de corruption active et passive et d’abus de biens sociaux », affirme l’Agence française de presse (AFP).

En réaction, apprend-on, les quatre enfants mis en examen de celui qui fut président du Gabon de 1967 à sa mort en 2009 ont tous contesté devant le juge avoir conscience de cette origine frauduleuse. Avocate de Grâce Bongo, Me Élise Arfi a pour sa part dénoncé une mise en examen « scandaleuse » qui crée « l’insécurité juridique », « 25 ans » après l’acquisition des biens. 

Selon l’AFP, la justice française soupçonne plusieurs membres de la famille Bongo, d’Omar le défunt père à Ali, le fils et actuel président, en passant par la fille Pascaline, d’avoir « sciemment » bénéficié d’un important patrimoine immobilier « frauduleusement » acquis par le patriarche et dont la valeur a récemment été évaluée par la justice à au moins 85 millions d’euros (55,5 milliards de FCFA).

Mais en 2016, le gouvernement gabonais, à travers le ministre de la Justice, avait déjà martelé que « les biens visés par la procédure française ne concernent en rien le Président de la République gabonaise ». À en croire Séraphin Moundounga, alors ministre de la Justice, le patrimoine matériel et immatériel légué par feu le président Omar Bongo Ondimba est le fruit de ses investissements personnels, car « il est démontré, côté gabonais, que tous les acquis au Gabon et en France de ce haut dirigeant du Gabon ont été réalisés sur ses fonds propres et ne provenaient nullement des deniers publics ».

Sylvain Andzongo

 
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