Respect des droits des journalistes : le Gabon accepte l’accompagnement de l’Unesco pour former les magistrats

Economie
jeudi, 06 octobre 2022 16:32
Respect des droits des journalistes : le Gabon accepte l’accompagnement de l’Unesco pour former les magistrats

(Le Nouveau Gabon) - Au terme d’une audience accordée le 4 octobre à Libreville à Éric Voli Bi, représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) au Gabon, le ministre en charge de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a accepté l’accompagnement pour renforcer les capacités des magistrats en matière du respect des droits des journalistes.

« Le projet de formation des magistrats à l’initiative de l’Unesco a trouvé l’assentiment de madame le ministre de la Justice. Elle a ainsi souhaité que la mise en œuvre de ces activités profite aussi aux magistrats qui sont à l’intérieur du pays. Le but est de ne laisser personne sur le côté, tel que le prônent les Nations unies et le gouvernement gabonais », apprend-on. 

Dans la même veine, le représentant de l’Unesco a indiqué que des discussions sont en cours avec la direction de l’École nationale de la magistrature. Elles vont permettre aux parties d’élaborer des curricula et d’identifier les acteurs nationaux qui bénéficieront de ladite formation. Ainsi, apprend-on, la formation qui fera suite aux précédentes initiées à l’endroit des forces de défense et de sécurité dans le cadre de la liberté d’expression et l’accès à l’information ; est un projet qui sera mis en œuvre à Libreville et à l’intérieur du pays sur une période de 6 jours distincts, dont 3 jours, à Libreville et 3 jours à l’intérieur du pays.

Ces formations du corps judiciaire interviennent dans un contexte où, le Gabon occupe le 117e rang sur 180 pays classés en 2021 en matière de liberté de la presse, selon le dernier classement de Reporters sans frontières (RSF). Même si le pays a gagné quatre places en comparaison à 2020, son score, lui, a reculé à 61,10 sur 100 en 2021 contre 62,80 l’année précédente. Le Gabon se classe juste après le Guatemala et devant le Congo-Brazzaville, la Malaisie et le Nigeria. Le haut du classement est coiffé par la Norvège et la queue, occupée par l’Érythrée.

RSF indique que, si le Code gabonais de la communication de 2016 a permis une avancée majeure en mettant fin aux peines privatives de liberté pour des délits de presse, il prévoit des mesures d’encadrement autoritaires concernant non seulement la presse, mais aussi toute la production audiovisuelle, écrite, numérique et cinématographique. L’organisme souligne que, loin de favoriser l’émergence d’une presse responsable et de qualité, cette politique contribue à asphyxier la presse indépendante et à renforcer l’autocensure concernant les sujets sensibles. Aussi, la multiplication de ces sanctions par la Haute autorité de la communication, désormais surnommée « la hache » par une partie de la presse gabonaise, s’inscrit dans un contexte économique précaire pour les médias. Car, les subventions et les annonceurs fuient les titres, les stations et les chaînes critiques.

S.A.

 
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