(Le Nouveau Gabon) - L’information a été révélée par le ministre gabonais du Pétrole, Etienne Dieudonné Ngoubou, à la faveur d’une conférence de presse donnée ce vendredi 16 décembre à Libreville. Selon le membre du gouvernement, ces deux majors pétroliers continueront leur aventure gabonaise, malgré la cession de tous les champs pétroliers dans lesquels, ils ne réalisent plus de bénéficies au regard de leurs coûts de production et leurs standards.
Pour le cas de Total, toutes ses actions dans les champs matures ont été rachetées par Perenco, spécialiste de la récupération d’huile dans les champs matures. Les discussions s’ouvriront en janvier prochain pour connaitre le ou les nouveaux acquéreurs des champs ou actions que libérera Shell. Toutefois, un fonds financier américain serait en pole position suivi de Perenco, Addax Petroleum et Gabon Oil compagnie (GOC, société de l’Etat gabonais).
Total Gabon opère au Gabon depuis 1928. La société exploite une trentaine de champs, pour la plupart en mer, développés au cours des cinquante dernières années. Son capital de 76 500 000 dollars US constitué de 4 500 000 actions de 17 dollars US chacune, est détenu par le groupe Total 58%, par la République Gabonaise 25% et d'autres actionnaires 17%. Au 31 aout dernier, la filiale gabonaise du Français Total avait annoncé la baisse de sa production pétrolière durant le deuxième trimestre de 2016. Selon la compagnie, la part de production du pétrole brut (opérée et non opérée) liée aux participations de Total Gabon s’est établie à 46 000 barils par jour, contre 47 000 barils par jour au premier trimestre de 2016, soit une baisse de 2%.
Quant à l’anglo-néerlandaise Shell, présente au Gabon depuis 56 ans, son capital est réparti entre 75% Shell et 25% pour l’État Gabonais. Sa production atteint environ 60 000 barils par jour à partir de cinq champs principalement terrestres dont deux des principaux gisements pétroliers découverts dans le pays : Rabi Kounga et Gamba/Ivinga, situés dans la province d’Ogooué-Maritime, dans le nord-ouest du pays. Le premier, découvert en 1985 est entré en phase commerciale en 1989. Il reste le plus grand gisement de pétrole découvert à terre au Gabon, indique Shell dans un rapport de 2015. Ce champ a toutefois vu sa production chuter depuis 1997. Selon les statistiques de Shell, la production de Rabi Kounga représente 7,3 % de la production de pétrole du Gabon, soit environ 17 000 barils de brut par jour pour une production nationale estimée à 236 000 barils dans le rapport spécialisé BP Statistical Review of World Energy 2015.
Synclair Owona