(Le Nouveau Gabon) - Parlant de la dette gabonaise, la direction générale de la Dette indique qu’au regard de l’évolution des agrégats macroéconomiques et financiers et du profil de l’endettement futur, la dette publique gabonaise demeurerait viable à court, moyen et long terme sur la période 2016-2030.
« En effet, explique cette direction, le taux d’endettement pour les quinze prochaines années serait en moyenne de 30,2% du PIB. Bien que ce ratio d’endettement soit globalement en dessous du seuil stratégique de 35,0%, les marges d’endettement supplémentaire pour l’Etat resteraient réduites jusqu’en 2021 dans la mesure où le ratio d’endettement se situerait à un niveau proche du seuil stratégique ». Elle ajoute que, la pression du service de la dette sur les recettes budgétaires serait en moyenne de 21,7% sur la période allant de 2016 à 2030, traduisant ainsi une bonne maîtrise de la liquidité de la dette publique. Toutefois, souligne-t-elle, le ratio du service de la dette serait à un ou deux points au-dessus de la limite du niveau stratégique de 25,0% durant les années de remboursement intégral des emprunts obligataires internationaux émis en 2013 et 2015.
Le direction de la Dette prévoit qu'en cas de choc sur la croissance et de réduction de l’excédent primaire, dès la première année de crise, le taux d’endettement dépasserait le seuil stratégique pour se situer en moyenne à 56,7%, sans toutefois dépasser le plafond communautaire fixé à 70%. En revanche, la liquidité du service de la dette serait fortement compromise. En effet, prévient cette administration publique gabonaise, la pression du service de la dette sur les recettes budgétaires atteindrait le niveau enregistré durant la crise du début des années 2000, soit en moyenne 50%.