(Le Nouveau Gabon) - La contribution du secteur bois au Produit intérieur brut (PIB) du Gabon est en constante augmentation. Selon un rapport des experts, commis par le gouvernement pour réfléchir sur la stratégie de relance économique post-Covid, elle est passée de 2,9% en 2016, à 3,1% et 3,4% respectivement en 2017 et 2018, avant de se stabiliser à 3,3% en 2019 pour une valeur ajoutée estimée à 321,5 milliards de FCFA.
Le Gabon est aujourd’hui le premier exportateur africain de feuilles de placage et de contreplaqués. En outre, le secteur se veut désormais intégrateur, avec des liens fonctionnels, en termes de parts de consommations intermédiaires avec plusieurs branches de l’économie, tels que les services aux entreprises, l’énergie et raffinage, les transports et auxiliaires de transport, les industries de seconde transformation et le commerce. Sur le plan social, la filière forêt bois reste le premier employeur du secteur privé moderne, avec plus de 27 000 emplois directs et indirects en 2019.
Toutefois, le secteur fait face à plusieurs difficultés. Il s’agit entre autres de : la forte dépendance de la demande internationale, notamment asiatique ; la trop forte concentration des ventes sur un nombre réduit de pays ; la concurrence des bois asiatiques ; les faibles taux de rendement matière (45%) ; et de certification des forêts (16%).
À ces pesanteurs s’ajoutent : la difficulté d’accès au marché européen du fait de la non-signature des APE et de l’absence des certifications agrées sur la traçabilité des bois exploités. Il en est de même de la crise du Covid-19 qui devrait se traduire par une baisse de 10,4% des exportations de bois débités par rapport aux projections de la loi de finances initiales 2020.
Marcel Saint-clair Eyene