(Le Nouveau Gabon) - Depuis des années, les eaux gabonaises souffrent de pêche illégale. Les activités de pêche illicite, non déclarée et non réglementée, dite «pêche INN» ont, selon les autorités, occasionné ces derniers temps, d’importants dégâts sur la biodiversité. Raison pour laquelle, l’ONG Sea Shepherd legal et l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ont convié les acteurs de la filière à une réflexion qui s’achève ce 21 février 2019 en vue d’élaborer une stratégie sur la lutte contre la pêche illégale dans les eaux gabonaises.
Il est question, selon Catherine Pruett de l’ONG Sea Shepherd citée par la presse locale, d’«aider les Gabonais à avoir conscience des menaces liées à la pêche INN et de renforcer l’action des autorités judiciaires pour leur permettre de faire face efficacement au phénomène».
Pour le secrétaire permanent adjoint du Conseil national de la mer, Koumba Kombila, la pêche INN entraîne la diminution des stocks de poissons dans les eaux maritimes du pays, l’appauvrissement des populations, la réduction des tailles de capture.
A cela s’ajoute le non-respect des zones de pêche, l’augmentation des prix sur le marché et la montée du braconnage en mer.
Aussi la stratégie doit-elle reposer sur l’engagement des réformes au sein de la filière ; l’on devra également modifier le système d’octroi des licences aux pêcheurs artisanaux, veiller au suivi des immatriculations des embarcations, imposer des limites pour les positions et les zones de pêche.
Parce que c’est un cercle vicieux pouvant déboucher sur des tensions sociales, le Pr Lee White, secrétaire exécutif de l’ANPN pense que «les menaces auxquelles la biodiversité gabonaise est confrontée nécessitent des mesures de protection fortes, au risque de tout perdre».
PcA