(Le Nouveau Gabon) - Après plusieurs années de soldes budgétaires excédentaires, laissant une large part à l’investissement public, les autorités gabonaises ont dû s’adapter à la conjoncture liée à la baisse des revenus pétroliers.
L’une des options choisies a été le recours à l’endettement public et aux avances statutaires de la Banque centrale (BEAC). Suite à trois opérations d’endettement public en 2015, l’encours de la dette publique qui était de 16.5 % du PIB en 2011, puis de 27.6 % en 2013, est passé à plus de 40 % du PIB en janvier 2016. Au titre de ces engagements on peut, entre autres citer :
- Un emprunt de 30 milliards XAF en avril 2015, sur le marché régional de la CEMAC, avec un taux d’intérêt de 5.3 % par an.
- Une émission d’eurobonds à hauteur de 500 millions USD en juin, soit près de 289 milliards XAF, avec une maturité de dix ans au taux de 6.95 %.
- Un emprunt obligataire de 80 milliards XAF en septembre 2015, au taux d’intérêt de 6 % pour une maturité de cinq ans.
Selon le Directeur général de la dette, Thierry Minko : « La stratégie d’endettement développée par la Direction générale de la dette sous conduite du ministère de l’Économie, intègre totalement les stratégies économiques et budgétaires de l’État».
Toutefois, soulignent les observateurs, il sera important de garder un profil d’endettement prudent dans les prochaines années, pour s’assurer du caractère soutenable de la gestion de la dette. Dans ce cadre, les autorités gabonaises ont annoncé leur intention de revenir progressivement à un ratio d’endettement de 35 % du PIB d’ici 2020. Elles tablent à cet effet sur la croissance rapide du secteur hors-pétrole, pour contribuer à la bonne santé économique et financière du pays.
Synclair Owona