Le Gabon relance le projet des barrages de Booué et Tsengué-Lélédi avec la société italienne Todini

Energies
jeudi, 09 octobre 2025 12:30
Le Gabon relance le projet des barrages de Booué et Tsengué-Lélédi avec la société italienne Todini

(Le Nouveau Gabon) - Le Gabon remet sur les rails deux de ses projets hydroélectriques majeurs. Le ministre de l’Accès universel à l’eau et à l’énergie, Philippe Tonangoye, a signé un protocole d’accord (MoU) avec la société italienne Todini Costruzioni Generali S.p.A., spécialisée dans les infrastructures hydrauliques. Cet accord marque une étape clé dans la préparation des études de faisabilité des barrages de Booué et Tsengué-Lélédi, deux projets stratégiques destinés à renforcer la production électrique nationale et à soutenir la croissance économique des régions du Moyen-Ogooué et de l’Ogooué-Ivindo.

Selon le ministère, ces ouvrages devraient permettre à terme de sécuriser l’approvisionnement énergétique du pays tout en diversifiant le mix de production, dominé jusqu’ici par les centrales thermiques.

Au-delà des frontières nationales, Libreville voit grand. Les autorités gabonaises envisagent une interconnexion électrique sous-régionale, reliant le Gabon au Congo, au Cameroun et à la Guinée équatoriale. L’exploitation des chutes gabonaises, encore sous-utilisées, pourrait ainsi servir de levier pour intégrer le marché énergétique d’Afrique centrale, dans une logique d’autosuffisance et de complémentarité régionale.

Un vieux dossier remis à jour

Le projet n’est toutefois pas inédit. Dès 2019, des études d’avant-projet financées par la Banque africaine de développement (BAD) avaient été engagées. À l’époque, le consultant en charge devait examiner les options d’électrification transfrontalière et l’alimentation des zones rurales traversées par les futures lignes haute tension.
Mais faute d’avancées concrètes et de communication officielle, le dossier était resté en sommeil jusqu’à cette relance opérée par le gouvernement de transition.

La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) peine à répondre à une demande sans cesse croissante, entraînant des délestages fréquents sur l’ensemble du territoire. Pour y remédier, les autorités ont inscrit la relance de ces projets dans le Plan national de développement pour la transition (PNDT).
Entre 2024 et 2026, le Gabon prévoit d’investir 1 134,5 milliards de FCFA – soit environ 378 milliards par an – pour financer de nouveaux projets électriques, moderniser le réseau et favoriser le développement des énergies renouvelables.

SG

 
Nos derniers articles

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.